TOKYO – Le Premier ministre japonais Yasuo Fukuda a plaidé mardi pour « une relation normale » entre son pays et la Corée du Nord, après des années de tensions liées au programme d’armement nucléaire de Pyongyang et à l’enlèvement de citoyens japonais pendant la guerre froide.
« Notre espoir est d’avoir une relation normale avec la RPDC » (République populaire et démocratique de Corée, nom officiel de la Corée du Nord), a déclaré M. Fukuda lors d’un entretien avec des agences de presse des pays du G8, parmi lesquelles l’AFP.
Le Japon avait annoncé vendredi qu’il allait lever partiellement les sanctions commerciales visant la Corée du Nord, en échange de l’ouverture d’une enquête sur des Japonais enlevés par le régime communiste de Pyongyang.
« Nous pouvons lever les sanctions en fonction de leur réponse. C’est une possibilité qui dépend vraiment d’eux », a expliqué M. Fukuda.
Tokyo affirme avoir la preuve que 17 Japonais ont été enlevés entre septembre 1977 et juillet 1983 par les services secrets nord-coréens pour former des espions à la langue et à la culture japonaises.
En 2002, la Corée du Nord avait reconnu en avoir enlevé 13 au total, dont 5 ont depuis été autorisés à regagner le Japon, les autres étant donnés comme morts par le régime nord-coréen, qui considérait jusqu’à présent cette affaire comme classée.
Après l’essai nucléaire réalisé en 2006 par la Corée du Nord, le gouvernement japonais avait imposé un embargo commercial total et interdit l’entrée du territoire japonais aux ressortissants nord-coréens.
Tokyo avait indiqué vendredi, après l’annonce d’une enquête par Pyongyang, qu’il autoriserait à nouveau les vols charter entre le Japon et la Corée du Nord et l’entrée sur son territoire des ressortissants nord-coréens.
AFP