Une commission d’enquête sur Fukushima vient de révéler que le Premier ministre japonais ne connaissait pas l’existence d’un système informatisé de prévision des informations d’urgences environnementales (SPEEDI). Ce système a été inventé pour calculer la propagation radioactive et prédire son évolution. Cela aurait certainement permis de prendre de bonnes décisions et ainsi mieux informer la population lors de la catastrophe de mars dernier.
Naoto Kan et quelques ministres ont depuis reproché au ministère des Sciences, de n’avoir pas révélé ces informations. Yukio Edano, ex-secrétaire général du Gouvernement, a indiqué à la NHK qu’il avait entendu parler de ce système le 15 mars 2011, soit quatre jours après la catastrophe. Ce sont les bureaucrates qui auraient décidé de ne pas parler du SPEEDI au Gouvernement. Ils se défendent en expliquant que le manque de données sur la catastrophe n’avait pu permettre de lancer des prévisions.
Cependant Tetsuo Saito, ancien ministre de l’Environnement, révélait en juin 2011 que le Gouvernement avait bien connaissance de ce système, mais qu’il n’a pas voulu s’en servir au début de la crise afin d’éviter la panique. Quelques semaines plus tard, une déclaration du ministre en charge de la crise, Goshi Hosono est venu confirmer ces propos. En effet, les premiers jours, les cartes que sortait le système variaient plusieurs fois dans la journée en fonction de l’orientation du vent. Le bureau du Premier ministre lui-même aurait dissimulé les résultats de peur de reconnaitre la gravité de la situation.
Il parait difficile de croire, que dans ces circonstances, le Premier ministre n’ait eu connaissance de l’existence de ce système.