Dans la revue de presse du lundi 6 mai, nous aborderons : l’engagement du Premier ministre Fumio Kishida en Amérique du Sud pour relever les défis mondiaux, les efforts du gouvernement d’Ôsaka pour lutter contre le sur-tourisme, et la montée des tokuryû comme nouvelle menace criminelle au Japon.
Dernier échange de sa tournée
Le Premier ministre Fumio Kishida s’est engagé à travailler avec les pays d’Amérique du Sud pour relever les défis mondiaux tels que le changement climatique, les inégalités économiques et la pauvreté. Lors d’une visite à Sao Paulo, au Brésil, Kishida a souligné l’importance de renforcer les relations avec les pays émergents et en développement d’Amérique du Sud, collectivement désignés sous le terme de Sud global. Il a annoncé le soutien du Japon à la préservation de la forêt amazonienne et à la préparation des îles des Caraïbes face aux catastrophes naturelles liées au réchauffement climatique. Sur le plan économique, Kishida a critiqué la diplomatie du « piège de la dette », sans mentionner directement la Chine, et a souligné l’importance de la coopération économique durable et respectueuse de l’environnement. Le Premier ministre a également évoqué les liens culturels forts entre le Japon et l’Amérique du Sud, notamment avec les communautés d’origine japonaise dans la région.
Lutte contre le sur-tourisme
Le gouvernement du département d’Ôsaka envisage de devenir le premier au Japon à instaurer un système de frais prélevés auprès des touristes étrangers pour contrer le phénomène de sur-tourisme en prévision de l’Exposition universelle de 2025, mais il rencontre des défis, notamment une opposition probable des groupes d’entreprises et du régulateur international de l’exposition. Cette proposition, initialement prévue pour avril prochain en même temps que l’ouverture de l’exposition, est confrontée à des obstacles juridiques et logistiques, ainsi qu’à des préoccupations concernant la perception internationale. Bien que le gouvernement départemental insiste sur la nécessité de sécuriser des ressources financières pour l’embellissement du paysage et d’autres initiatives, des inquiétudes subsistent quant à la mise en œuvre et à l’impact potentiel de ces frais sur l’industrie du tourisme.
Les tokuryû
La répression accrue des activités criminelles organisées au Japon a poussé les yakuza à se cacher, mais a donné naissance à une nouvelle menace : les tokuryû, quasi-gangsters opérant dans l’anonymat et sans structure hiérarchique claire. Ces individus, qui se recrutent souvent via des emplois à temps partiel frauduleux, brouillent les frontières entre le monde souterrain et les citoyens ordinaires. Contrairement aux yakuza, les tokuryû ne suivent pas de codes de conduite stricts et leurs activités s’étendent même à l’étranger. Malgré les efforts des autorités pour les contrer, les défis persistent, notamment en raison de l’utilisation croissante de la technologie pour rester anonyme. Les enquêtes policières sont compliquées par le manque de connexions solides entre les suspects et les difficultés à identifier les cerveaux derrière ces crimes. L’appellation tokuryû est une cooccurrence entre les mots « tokumei » (anonyme) et « ryûdo » (fluide).