Fernando Alonso (Renault) a remporté sa deuxième victoire consécutive après celle de Singapour il y a deux semaines tandis qu’en tête du championnat Felipe Massa (Ferrari) a grappillé deux points sur le leader Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes), dimanche au Grand Prix du Japon de F1.

Le Britannique a vécu une sale course. Il a raté son départ et tassé Kimi Raikkonen (Ferrari) au premier virage. Dans le deuxième tour il s’accrochait avec son rival Felipe Massa, qui l’envoyait en tête à queue. Hamilton repartait dernier et écopait en outre d’une pénalité de passage par la voie des stands (drive through) pour avoir forcé Raikkonen à quitter la piste au premier virage.

Il a terminé 12e mais Massa a lui aussi connu une après-midi agitée. Le Brésilien a écopé d’un drive through pour avoir fait valser Hamilton. Il a chuté au classement et effectué un tête à queue plus tard dans la course en s’accrochant avec Sébastien Bourdais (Toro Rosso).

Il a quand même sauvé un point, et même deux puisque le Français a reçu une pénalité a posteriori.

Au final, grâce à ce coup de pouce de la FIA qui a pénalisé Bourdais, Massa s’est rapproché à cinq points d’Hamilton au championnat. Le Britannique peut quand même être sacré la semaine prochaine en Chine s’il marque six points de plus que Massa.

« Oublier et avancer »

« Bien sûr je ne suis pas content après un tel résultat, regrettait Hamilton. Le point positif c’est que je n’ai perdu que deux points sur Felipe donc rien n’est fini. Maintenant je vais oublier cette course et avancer. Il reste deux Grands Prix et mon objectif est de les remporter tous les deux. »

« C’était une course étrange, il s’est passé tant de choses, estimait de son côté Massa. Au final la septième place n’est pas un désastre puisque mon rival n’a pas marqué de points. Notre duel avec Hamilton a été correct je pense mais ma pénalité m’a vraiment handicapé. »

Fernando Alonso quant à lui n’a pas eu besoin de coup de pouce du destin pour s’imposer. A Singapour le facteur chance avait été important. Mais au pied du Mont-Fuji les Renault se sont montrées redoutables, comme aux plus belles heures de leur domination en 2005 et 2006.

L’Espagnol, parti quatrième, a profité de la cohue du premier virage pour grimper en deuxième position, juste derrière Robert Kubica (BMW Sauber). Il a ensuite pris le meilleur grâce à un premier ravitaillement plus rapide.

« C’est encore dur à croire, souriait Alonso. A Singapour la victoire était complètement inattendue. Les conditions ont été spéciales, avec la voiture de sécurité. Aujourd’hui il n’y a rien eu de particulier et on gagne encore ! L’équipe a fait du bon travail pour améliorer la voiture et ce week-end on était juste derrière les Ferrari et McLaren-Mercedes en performance pure. Incroyable ! »

Raikkonen perd son titre

Preuve de la bonne santé des Renault, Nelsinho Piquet a pris la quatrième place en partant d’une lointaine 12e position.

Cette deuxième victoire consécutive devrait convaincre Alonso, si ce n’était déjà fait, de rempiler avec l’équipe française pour 2009.

« Je sais déjà ce que je vais faire l’an prochain mais je ne l’annoncerai qu’après le Brésil » (le dernier Grand Prix de la saison), a-t-il encore répété.

Deuxième, Kubica reste quant à lui dans la course au titre, même si ses chances sont réduites avec 12 points de retard sur Hamilton avec deux courses encore au calendrier.

« On n’a pas eu beaucoup d’améliorations sur la voiture ces derniers mois mais tout reste possible », estime le Polonais

En revanche Raikkonen, troisième dimanche, a définitivement perdu sa couronne de champion du monde. Il compte dorénavant 21 points de retard sur Hamilton, avec seulement, au mieux, encore 20 points à prendre.

AFP

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