L’Autorité de Régulation du Nucléaire (ARN) a annoncé ce 21 août une fuite d’eau radioactive à Fukushima et que cela pouvait représenter un accident grave à l’échelle internationale. 

Entrée principale de la centrale de Fukushima (© Steve Herman)
Entrée principale de la centrale de Fukushima (© Steve Herman)

L’ARN a évalué une fuite de 300 tonnes d’eau fortement radioactive dans l’un des réservoirs à proximité du réacteur numéro 4. Cet incident est équivalent au niveau 3 sur l’échelle internationale, les cinquièmes plus graves sur l’échelle internationale, et sont classés comme étant des accidents sérieux. Cette décision est intervenue après que l’ARN ait estimé la quantité totale de matières radioactives dans l’eau à 24 milliards de becquerels.

L’ARN projette de demander conseil à l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique(AIEA), pour l’évaluation de la fuite actuelle à Fukushima.

Tôkyô Electric Power, l’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima N°1, n’a pas encore déterminé les causes de la fuite. L’eau contaminée restante a été transvasée dans un autre réservoir et des sacs de sable ont été placés autour de la cuve à problème parce que il y a toujours un peu d’eau. Tepco pense que la plupart de l’eau contaminée a infiltré le sol.

« Il y a la possibilité qu’une petite quantité d’eau ait fui pendant une longue période de temps », a annoncé Masayuki Ono, directeur général par intérim de la Division nucléaire de Tepco.

Le 19 août, les responsables de Tepco ont informé l’ARN qu’au moins 120 litres d’eau contaminée avaient fui, en se basant sur des flaques d’eau trouvées à deux endroits. À cette époque, l’ARN avait évalué l’incident comme une «anomalie» ou un accident de niveau 1 sur l’échelle internationale. Cependant, le lendemain, les travailleurs de Tepco ont vérifié un réservoir cylindrique de 1000 tonnes mesurant environ 11 mètres de haut et 12 mètres de diamètre et ont constaté que le niveau d’eau avait chuté de près de 3 mètres. Cela montre que la fuite avait atteint 300 tonnes, soit l’équivalent de 1500 barils. L’ARN a tout de suite modifié son évaluation sur la gravité de l’incident.

Le réservoir en question est utilisé depuis Octobre 2011. Ce type de réservoir a une durée de vie relativement courte de cinq ans, et le joint en caoutchouc utilisé pour prévenir les fuites s’use rapidement. Mais les responsables de Tepco ont dit qu’il était encore trop tôt pour déterminer si le problème a été causé par une dégradation due à l’âge. L’eau a pu couler dans les zones où les feuilles étaient mal jointes ou parce que les boulons ont été fixés de façon inégales.

Caroline – sources : Asahi Shinbun, NHK

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