Le constructeur d’automobiles japonais Honda a annoncé mardi s’attendre à une chute de ses ventes et profits durant l’exercice actuel par rapport au précédent, du fait des répercussions du séisme du 11 mars au Japon et de la force pénalisante du yen.
Honda craint un plongeon de 65% de son bénéfice net cette année budgétaire (2011-2012), à 195 milliards de yens (1,7 milliard d’euros), sur un chiffre d’affaires qui devrait baisser de 7% sur un an.
Son gain d’exploitation devrait plafonner à 200 milliards de yens (1,7 milliard d’euros), contre 570 milliards au cours de l’année achevée en mars dernier.
Le groupe pense que ses ventes annuelles ne dépasseront pas 8.300 milliards de yens (72,2 milliards d’euros), contre 8.937 milliards de yens encaissés durant l’exercice budgétaire passé, en raison des effets de la hausse de la monnaie japonaise et des répercussions de la catastrophe naturelle doublée d’un accident nucléaire sans précédent affectant la production d’électricité.
La cherté du yen diminue la valeur des ventes et profits réalisés à l’étranger une fois convertis en monnaie nationale et bride la compétitivité du constructeur japonais sur les marchés extérieurs.
Par ailleurs, à l’instar de ses compatriotes et concurrents, Honda est victime des effets de la rupture de la chaîne d’approvisionnement en composants essentiels à cause des dégâts subis par de nombreux équipementiers dans la région du nord-est dévastée par le séisme et le tsunami du 11 mars.
De ce fait, Honda prévient qu’il ne devrait vendre que 3,30 millions de voitures cette année, contre 3,51 millions l’année passée, même si un retour progressif à un niveau de production normal est espéré dans ses usines d’assemblage à partir de ce mois au Japon et d’ici à la fin de l’été à l’étranger.
Tokyo (awp/afp) – ds – (AWP / 14.06.2011 08h42) – article original sur romandie