Le deuxième constructeur automobile japonais, Honda, a annoncé vendredi qu’il allait supprimer 3.100 postes de salariés non titulaires de poste fixe au Japon et réduire encore sa production, en raison de méventes liées à la crise économique.
Honda ne va pas renouveler les contrats de 3.100 salariés sous contrat à durée déterminée oeuvrant dans ses usines au Japon et dont la mission arrive à échéance d’ici fin avril, a indiqué une porte-parole.
Le groupe va également continuer à ajuster sa production pour éviter d’accumuler des stocks excessifs. Il va réduire à nouveau de 56.000 le nombre de véhicules assemblés au Japon par rapport aux dernières prévisions datant de décembre, lesquelles étaient déjà inférieures à celle du début d’exercice, en mars 2008, avant l’aggravation fulgurante de la conjoncture.
« Cette décision répond à de très rapides changements sur le marché mondial », a brièvement expliqué Honda dans un communiqué. Honda devrait produire au total environ 1,17 million de voitures au Japon durant l’année budgétaire en cours (avril 2008 à mars 2009), soit quelque 10% de moins que l’an précédent.
A l’instar de Nissan, de Toyota et de tous les autres constructeurs nippons, Honda est victime de la chute vertigineuse des ventes de voitures aux Etats-Unis, en Europe et au Japon, ainsi que de la forte hausse du yen consécutive à la crise économique, un facteur aggravant qui lamine la compétitivité des firmes japonaises à l’étranger.
Honda avait déjà annoncé le mois dernier son retrait de la Formule 1 et diverses autres mesures d’urgence pour faire face à cette situation de crise planétaire sans précédent. Le constructeur, également connu pour ses motos, dit commencer à voir les effets de la crise dans les pays émergents, marchés qui s’avèrent incapables de combler le manque à gagner enduré par ailleurs.
Honda ne prévoit plus qu’un volume de vente de 3,65 millions d’unités au cours de l’exercice budgétaire, soit 275.000 de moins que l’an passé.
Dans ces circonstances très difficiles, Honda a prévenu mi-décembre qu’il n’espérait plus qu’un bénéfice net annuel de 185 milliards de yens (1,5 milliard d’euros), contre 485 milliards encore envisagés en octobre. Son chiffre d’affaires devrait plafonner à 10.400 milliards de yens contre 11.600 milliards escomptés auparavant.
[AFP->