En cette fin d’année 2013, le nombre de condamnés à mort au Japon s’élève à huit. Malgré les protestations des gouvernements européens et des organisations de défense des droits de l’homme, la peine capitale dans ce pays est loin d’être abolie.
Le Japon, dirigé par le Parti libéral-démocrate (PLD) revenu au pouvoir en septembre 2012, compte pour l’année 2013 huit exécutions de condamnés à la peine capitale. Ainsi, il reste à présent 130 détenus en attente dans le couloir de la mort. Bien que les pays européens et les organisations de défense des droits de l’homme demandent à ce que la peine de mort cesse, peu de progrès ont été faits sur ce sujet dans la législation japonaise, et peu sont à prévoir.
L’été 2012, où ont eu lieu les élections à la Chambre Haute et à la Chambre Basse, a été un tournant pour une éventuelle révision de la peine capitale. Un groupe de législateurs multipartismes travaillaient jusque-là sur un projet de loi visant à l’abolir et la remplacer par une peine à perpétuité. Cependant, avec la victoire écrasante du PLD lors des élections, les membres clés de cette initiative ont été évincés.
On devrait voir intervenir prochainement des jurés populaires lors des affaires les plus graves. En effet, une loi votée en mai 2009 permet de faire participer, aux côtés de juges professionnels, des citoyens tirés au sort à des procès pouvant conclure à une condamnation à mort ou à la peine à perpétuité.
Au Japon la peine capitale est exécutée par pendaison et s’applique aux crimes « les plus odieux ». Les détenus peuvent attendre 10 ans voire 30 ans avant leur exécution mais ne sont informés de leur mort que le matin même.
N’est ce pas le modèle Américain ou prescription de prétendant législateurs de l’islam qui ont commandité ce genre de peine pré valut de leur ancienne comparution. L’article manque de précisions ?
Pas besoin de modèle. De tous temps les gouvernements ont pratiqués la peine de mort. L’inversion de tendance est un phénomène récent. Il serait temps que le Japon rejoigne le camp des pays civilisés…
Enfin, d’après ce que j’ai compris, les japonais ont découvert il y a peu (il y a 3 ou 4 ans) ce à quoi ressemblait la salle d’exécution. Il n’y a pas de pendaison publique ou en présence de la famille de la victime. ce n’est donc pas une justice « populaire » qui permet à certain de se venger, mais une justice d’Etat qui décide et exécute une peine (même pas de jury populaire, c’est des juges professionnel).
On peut donc considérer le Japon comme civilisé sur ce point étant donné que c’est l’Etat qui décide et non le peuple. (il n’y a donc pas l’argument, « et si votre fille était violée, est ce que vous ne voudriez pas que le coupable soit tué »).
La question est de savoir si en temps de paix, un Etat peut décider de donner la mort. Je n’ai pas de réponse en dehors d’une profondément influencé par des médias anti-peine de mort.
Après, dans un monde de bisounours, j’aimerais que chaque être humain puisse vivre dans la société et qu’il n’y ai pas de crime. Chaque exécution reste un échec de la société, mais aussi chaque cellule de prison.
Quand je parle de pays civilisés, je veux juste dire que la peine de mort n’a montré nulle part qu’elle pouvait être une solution dissuasive. De ce fait beaucoup de pays (civilisés) ont abandonné cette sanction. Du coup le Japon pourrait abolir cette pratique inutile. Maintenant je ne dis pas que la prison est appropriée.
Ce qui est dissuasif, c’est quand la justice est rendue/ les peines appliquées avec une police et une justice profitant de moyens suffisant.
On est d’accord pour dire qu’une peine de 20 ans, une perpétuité ou une peine de mort sont à peu prés aussi dissuasive l’une de l’autre. Mais j’ai du mal à voir en quoi la perpétuité serait plus civilisée que la perpétuité. Pourquoi l’Etat aurait le droit de « kidnapper » quelqu’un, mais pas de lui donner la mort ?
Enfin, je n’ai pas de réponse à la question et de toute façon, la situation actuelle en France sur ce sujet me convient, je n’ai pas à me prononcer sur celle au Japon.
par contre, on est aussi d’accord pour dire que la peine de mort, ça coûte très cher car les enquêtes doivent être irréprochable. (une erreur judiciaire coûtant la vie d’un innocent et non pas quelques années.) Je pense cependant que dans certains cas, la culpabilité ne fait aucun (cas d’un fou tuant les passants à Akihabara), mais ces cas doivent être très rare.
Mais s’il s’agit de l’acte d’un fou, n’est-ce pas plutôt à la médecine de se prononcer ?
Sans doute. Je ne suis pas un professionnel de la Justice. Mais juste pour dire qu’il doit exister quelques rares cas où la culpabilité est établie de manière certaine (multiple témoins, multiple meurtres aussi multipliant les enquêtes et donc la probabilité que dans un moins une affaire, on ai le vrai coupable). Peut-être justement que seul les crimes menés par les fous peuvent pas généré d’erreur judiciaire, or la peine de mort ne s’applique pas dans ces cas.
Bon, je crois que je vais avoir du mal à imaginer dans quel cas la peine de mort peut être appliquée.
Enfin, j’essaye d’avoir un avis autre que « être contre la peine de mort, c’est être moderne et progressiste ».
Sinon, c’est totalement HS, mais un article de Claude Leblanc dans l’Opinion que j’ai trouvé instructif (bon, pas sur place non plus) http://www.lopinion.fr/1-janvier-2014/premier-ministre-japonais-joue-mauvais-eleve-en-histoire-7726.
L’article n’est plus disponible que pour les abonnés. Dommage…
L’article est d’abord disponible pour les abonnés, puis devient gratuit au bout de quelques jours. (enfin, vu que je suis abonné, je ne peux pas trop vérifier, mais c’est comme ça que j’ai pu lire les premiers articles).
Après, il y avait le super argument de Claude Leblanc au début : « Abonnez-Vous ». Depuis, il a quand même musclé son argumentation (quotidien, accordant une place quasi-quotidienne à l’Asie, ce qui est rare dans la presse française).
Il y a pourtant un argument très simple contre la peine de mort, au-delà du côté moderne et progressiste qui n’en a d’ailleurs jamais été un :
L’erreur judiciaire est inévitable, quelles que soient les précautions prises, donc la peine de mort comporte un risque de tuer des innocents. Etre pour la peine de mort revient à considérer que c’est acceptable.
Il faut se dire que finalement c’est pas si grave, ça vaut bien le coup de sacrifier quelques vies pour… heuu.. pour quoi déjà ? Ca n’est pas plus dissuasif qu’une peine de prison, il y a 130 personnes qui sont encore là pour en témoigner et bien d’autres qui n’y sont plus. Ca ne coûte pas moins cher non plus, puisque de toute façon on les enferme pendant de longues années avant de les tuer, pour essayer de réduire la macabre probabilité de se tromper (l’effet dit de « oups ! trop tard… »)
Reste donc la vengeance, ça c’est indéniable, mais ça n’a jamais été synonyme de justice. C’est d’ailleurs pour ça que c’est un spécialiste du droit qui rend justice de façon impartiale, et pas les victimes sous le coup de la colère.
Finalement on ne manque pas d’arguments solides contre la peine de mort, c’est loin d’être juste un truc pour paraitre plus cool. Par contre les arguments pour on les cherche toujours…
Sinon pour recoller plus particulièrement au sujet du Japon, c’est d’autant pire que la police a très peu de moyens d’investigation, et l’enquête policière est souvent très succincte. L’immense majorité des condamnations (pas que la peine capitale) s’effectue sur des aveux signés, obtenus au terme (ou souvent bien avant d’ailleurs) d’une garde à vue de 23 jours sans aucun droit de consulter un avocat.
En plus le Japon s’enorgueillit d’un taux de condamnation de 99%. Attention ce n’est pas le taux d’affaire résolues, c’est le taux d’accusés qui finissent en prison.
Donc si on analyse un poil : soit ils on une chance de cocu et ils ne se trompent jamais de suspect, malgré une police qui a très peu de moyens, soit il condamnent pas mal d’innocents.
Et le mot de la fin, pour répondre à la question posée : « Pourquoi l’Etat aurait le droit de « kidnapper » quelqu’un, mais pas de lui donner la mort ? »
La réponse est : parce que si on se trompe c’est plus facile de libérer quelqu’un que de le ramener à la vie. C’est tout con hein ?
Entièrement d’accord!
Encore une fois, vous vous souciez tous du criminel mais vous oubliez la vrai victime et la reparation du préjudice subi. La mise à mort du criminel ne peut évidement pas redonner la vie à sa victime qui en a été dépossédé mais le criminel peut au moins par son travail rémunéré payer un dédommagement.
Le criminel devrait d’abort payer à la victime ou à ses proches et non pas à la société.
je ne me soucie absolument pas du criminel. Je dis juste que la peine de mort n’est pas dissuasive. Maintenant si c’est une question de vengeance, confions le criminel « aux bons soins » de la famille de la victime et laissons-les s’expliquer.
La remarque de SLV n’est pas fausse, mais je doute que le travail en prison rapporte beaucoup (faut déjà payer les coup de fonctionnement de la prison).
Là où j’ai eu un autre doute morale, c’est quand j’ai évoqué la torture. Pourquoi plusieurs pays applique la peine de mort en tentant de limiter la souffrance du condamné (la piqûre, la pendaison bien faite ou la chasse électrique sont à priori moins douloureuse que l’écartelassions ou l’huile bouillante). Sans doute parce que la peine de mort ou la prison ont une symbolique (L’Etat juge que tu n’as plus le droit de vivre ou d’être en société, l’Etat n’a pas d’amour pour toi) alors que la torture n’est qu’une punition physique. Après, peu importe que la peine de mort soi véritablement appliquée ou pas, le but n’est pas de tuer, mais de condamner symboliquement.
Après, il y a le risque d’erreur judiciaire qui réduit drastiquement l’utilisation réelle de la chaise électrique/ corde…
Je me méfierais de dire que la justice japonaise condamne des innocents par manque de moyens. Si des innocents étaient condamnés, alors les coupables seraient en liberté et profiteraient d’une impunité puisque les innocents sont arrêtés à leur place. Il y aurait donc un taux de criminalité élevé puisque c’est l’impunité qui engendre la criminalité, pas les peines en elle même.
Et puis c’est pas avec Cat’s Eyes et son inspecteur qui prend le café avec celles qu’il poursuit, Detective Conan où un adolescent à l’apparence d’enfant résout mieux les enquêtes qu’un adulte ou Lucky Star où la tante de l’héroïne policière ne sait pas conduire une voiture, que vous allez me faire croire que les japonais ont une vision dans la police (dans la fiction) comparable à celle que donne Les Experts, NCIS ou les Law and Order aux Etats-Unis (genre la science permet de tout résoudre).
Une prison publique et gérée par l’Etat n’est surement pas rentable, de plus que les impôt payés par les victimes entretiennent les criminels constitue selon moi une perversion bien cruelle.
Par contre une prisons privée peut se reveler assez rentables comme n’importe quelle entreprise à laquelle l’Etat fout la paix et n’interfere pas.
Et pourquoi pas quand quelqu’un a assez de mépris pour la vie des autres lui faire nettoyer Fukushima.
Pas besoins d’être condamné pour aller nettoyer Fukushima. Il suffit d’être dans la merde (sdf, surendettement, faiblesse mentale,etc) et les yakuzas se chargent de tout…
Après, envoyer des prisonniers décontaminer la centrale reviendrai à rétablir les bagnes. Remarque bien que je ne juge pas, je constate seulement.
Telly , tout de suite les grands mots, le travail obligatoire dans les prisons japonaises est une bonne chose.
moi je trouve la peine de mort bien mieux que al prison a perpet, pour un prisonier c’est le contribuale qui paye, et ce pour quoi? pour qu’un criminel soit encore mieux logis que dans certains foyer d’hebergement… beaucoup de pays devrait la remmetre la peine de mort, ca ferais bien des économie pour tout le monde plutot que de taxé d’honnete gens pour offrir le cable et une salle de sport a un violeur, chose que certains contribuable eux ne peuvent meme pas se payer en travaillant… puis au moins fini les évasions
Renseigne-toi avant de rabâcher de vieux arguments obsolètes. Une exécution coute plus chère qu’une peine de prison à perpète.
Certaines personnes devraient lire [de nouveau] « Claude GUEUX » / « Le dernier jour d’un condamné » (Victor HUGO), « Le pull-over rouge » (Gilles PERRAULT) et l’« Abolition » (Me Robert BADINTER).