L’obstacle ne mesure qu’1,46 mètres, mais Frédérique Jossinet ne l’a jamais franchi. Depuis qu’elle exécute son uchi-mata sur les tatamis, la chef de file du judo français a battu toutes ses principales adversaires, à l’exception de cette pile électrique aux couettes tourbillonnantes, Ryoko Tani. En deux décennies, la Japonaise s’est imposée comme la plus grande championne de l’histoire de son sport, privant à deux reprises la Française d’une consécration internationale.

En finale des Mondiaux d’Osaka, en 2003, mais surtout lors de la dernière finale des Jeux, à Athènes, où Jossinet s’était contentée de l’unique médaille (en argent) ramenée par le judo français. Face à la petite brune invaincue en compétition internationale depuis douze ans, la grande blonde n’avait pas pesé lourd, trébuchant sur les deux premières attaques franches de la puce nippone. Au final, elle avait laissé filer le titre pour un waza-ari (l’avantage le plus élevé dans le tableau de marque du judo, juste avant le ippon), lui laissant peu de regrets.

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