Le deuxième groupe de télécommunications japonais, KDDI, a annoncé lundi un profit net de 202,64 milliards de yens (1,85 milliard d’euros) pour les trois premiers trimestres de 2010-2011, en baisse de 4,7% sur un an, ses recettes ayant dans le même temps fléchi de 0,5%.
KDDI se bat actuellement pour rattraper son retard sur le lancement de terminaux et offres attractives, alors que ses deux principaux rivaux au Japon, NTT Docomo et Softbank, ne cessent de lancer des offensives commerciales accompagnées de populaires modèles de téléphones.
Au cours des mois d’avril à décembre, KDDI a totalisé un chiffre d’affaires de 2571,86 milliards de yens (23,3 milliards d’euros), déplorant un déclin de 0,5% comparé à celui de la même période un an auparavant, du fait d’une rude concurrence.
Son profit d’exploitation a dans le même temps cédé 1,3% à 372,05 milliards de yens (3,38 milliards d’euros).
Les recettes issues des services mobiles, principale activité, ont pour leur part abandonné 2,5% sur un an à 1952,3 milliards de yens (17,8 milliards d’euros), et le bénéfice d’exploitation a simultanément dévissé de 11,8% à 359,6 milliards.
Le repli de la facture moyenne mensuelle des utilisateurs des services mobiles s’est poursuivi en raison du déclin des rentrées liées aux communications vocales, tandis que les recettes provenant des échanges de données continuent de progresser, mais dans des proportions moindres.
Fortement défié, KDDI doit se battre et davantage dépenser pour conserver ses clients et en recruter de nouveaux. Le groupe a vu augmenter son taux de désabonnement de 0,01 point de pourcentage en un an, pour atteindre 0,68% au troisième trimestre, un niveau qui reste cependant très bas comparé à celui affiché par de nombreux opérateurs dans le monde.
Fin décembre dernier, KDDI comptait 32,53 millions de souscripteurs à ses services cellulaires. Cela représente un gain de 655’000 au cours des neuf mois précédents, un total notable dans un marché considéré comme saturé mais néanmoins inférieur au nombre des clients recrutés dans le même temps par NTT Docomo et par Softbank.
KDDI reste cependant le deuxième opérateur mobile nippon avec une part de marché de près de 28%, derrière NTT Docomo (57,21 millions d’abonnés fin décembre) et devant Softbank (24,4 millions à la même date).
KDDI, a lancé récemment à grand renfort de publicités de nouveaux téléphones haut de gamme exclusifs, notamment un appareil signé Sharp basé sur le système d’exploitation Android du géant de l’internet américain Google.
Sur le volet des télécommunications et services internet fixes, la situation s’est améliorée. Les recettes ont augmenté de 5,8% sur un an à 660 milliards de yens et ces activités sont sorties du rouge, affichant un petit bénéfice d’exploitation de 6,8 milliards de yens.
Pour l’ensemble de l’exercice en cours, qui sera clos le 31 mars 2011, KDDI a maintenu en l’état ses estimations antérieures.
Il table toujours sur un bénéfice net en hausse de 12,8% sur un an à 240 milliards de yens (2,1 milliards d’euros au cours actuel), pour un chiffre d’affaires annuel qui devrait à peu près stagner sur un an, à 3440 milliards de yens.
KDDI explique son estimation de hausse de profit net comparé à celui de l’an passé par l’enregistrement de charges exceptionnelles inférieures.
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