Le président russe Dmitri Medvedev a réitéré que la Russie n’abandonnerait pas les îles de l’archipel des Kouriles revendiquées par le Japon, et a proposé à Tokyo de créer une zone économique libre dans cette région.
« Toutes les îles Kouriles sont un territoire russe… C’est notre terre », a déclaré M. Medvedev dans une interview aux télévisions russes.
La Russie et le Japon pourraient cependant examiner d’éventuels projets économiques communs sur cet archipel, a indiqué M. Medvedev, dont la visite le 1er novembre dans les îles Kouriles, la première d’un chef d’Etat russe dans ces territoires, avait suscité la colère de Tokyo.
Moscou et Tokyo revendiquent quatre îles de l’archipel des Kouriles, que les Japonais appellent les Territoires du Nord. Elles ont été annexées par les Soviétiques le 18 août 1945, trois jours après l’annonce de la capitulation du Japon.
Ce différend empêche depuis 65 ans la signature d’un traité de paix entre les deux pays. Relancées après la chute de l’URSS en 1991, les négociations n’ont toujours pas abouti.
« Je crois qu’ils (les Japonais, ndlr) devraient revoir leur perception de la Russie et des îles Kouriles », a déclaré M. Medvedev.
Le vice-Premier ministre russe, Igor Chouvalov, s’est rendu le 13 décembre dans les îles Kouriles, sur l’ordre de M. Medvedev, afin de passer en revue le programme de développement économique de ces territoires disputés, riches en or et argent, qui comptent environ 19.000 habitants.
Pour Fiodor Loukianov, rédacteur en chef de la revue « Russie en politique globale », il est peu probable que le Japon accepte la proposition russe de développer des projets économiques communs, car cela signifierait reconnaître la souveraineté de Moscou sur les îles revendiquées par les deux pays.
©[2010 AFP via le Figaro.fr->http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/12/24/97001-20101224FILWWW00415-kouriles-c-est-notre-terre-medvedev.php]