{{L’action Japan Airlines a rebondi de près de 12% lundi à Tokyo, le marché ayant considéré que la chute de 25% du titre subie la semaine dernière était trop importante, même si les créanciers ont rejeté la dernière version du plan de restructuration.}}
Sous l’égide d’un panel d’experts désigné par le gouvernement, la compagnie aérienne a demandé aux banques l’annulation d’une dette de 300 milliards de yens (2,22 milliards d’euros) et un échange de titres de dette contre actions, avaient déclaré la semaine dernière des sources proches du dossier.
Les créanciers, dont la Banque de développement du Japon, détenue par l’Etat, ont rejeté le plan dimanche et ont demandé l’élaboration d’un nouveau plan qui réduise le montant des annulations de dette et apporte davantage de précisions sur les modalités de réduction des obligations liées aux retraites, a déclaré une source proche du dossier.
Au cours de la séance de lundi, l’action Japan Airlines (JAL) a gagné 11,88% à 113 yens alors que l’indice Nikkei a subi une baisse de 0,21%. L’action avait clôturé vendredi à un plus bas record de 101 yens.
« {Les investisseurs rachètent l’action, qui a été survendue la semaine dernière} », a estimé Takahiko Kishi, analyste chargé de JAL chez Mizuho Investors Securities.
Japan Airlines devrait toutefois subir une perte de près de 200 milliards de yens (1,48 milliard d’euros) sur l’exercice annuel en cours, rapporte lundi l’agence de presse Kyodo.
Ce montant est plus de trois fois supérieur à la précédente prévision de perte, selon l’agence japonaise. L’exercice de JAL s’achève fin mars 2010.
Selon Kyodo, le transporteur envisage de céder sa filiale JAL Hotels, qui gère 60 hôtels au Japon et à l’étranger, et de fermer 27 bureaux dans le monde au cours des deux ans à venir.
JAL, première compagnie aérienne asiatique en termes de chiffre d’affaires, file tout droit vers une deuxième perte annuelle consécutive pour l’exercice clos fin mars, plombée par une dette de 15 milliards de dollars (10,07 milliards d’euros) et une structure de coûts qui la rend moins efficace que son concurrent japonais All Nippon Airways.
[Source : Le Nouvel Obs/Reuters->http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/economie/20091019.REU6491/economie/economie/]