Apparu en 1953, le tout premier héros robot de dessin animé japonais s’appelle Astroboy. Ce personnage sert de fil conducteur à ce documentaire sur la « robot-mania » nippone. En 53 minutes, Astroboy à Roboland déroule une étrange saga : des automates et jouets en fer-blanc d’antan aux robots industriels et domestiques d’aujourd’hui.
Les images en elles-mêmes n’ont rien de spectaculaires, on a vu souvent aux journaux télévisés ces robots-chiens, robots-marcheurs, robots-parleurs made in Japan… Le véritable intérêt du film réside dans les explications « culturelles » de cette fascination nipponne. Elle résiderait pour partie dans les croyances animistes, les Japonais n’ayant guère de réticence à admettre qu’il y a une âme en toute chose, y compris les objets. Encore plus quand il s’agit de robots androïdes.
Mais à trop vouloir humaniser les robots, c’est la société qu’on déshumanise. S’esquisse un monde inquiétant, où l’on pourrait éduquer les enfants avec des robots-maîtres d’école, surveiller les gens avec des robots-gardiens, combler la solitude des personnes âgées avec des robots de compagnie… Science-fiction ? Pas si sûr.
Ce mercredi, 22 h 50, sur Canal +.
Corinne BOURBEILLON.
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