{{Tran Anh Hung porte à l’écran un roman d’Haruki Murakami}}

Il est facile de comprendre pourquoi Tran Anh Hung a eu envie de mettre en image La Ballade de l’impossible. Cette histoire douloureuse sur un étudiant japonais confrontée à la disparition subite de celle qui lui a fait découvrir l’amour physique fleure bon une mélancolie chère au réalisateur de L’Odeur de la papaye verte (1993), qui n’avait plus tourné depuis 2000 et A la verticale de l’été.

{{{La force de la jeunesse}}}

C’est dans le Japon des années 1960 que le cinéaste vietnamien saisit les doutes et les passions de la fin de l’adolescence. Il est le premier réalisateur auquel le romancier Haruki Murakami a accepté de faire confiance en lui offrant l’un de ses récits. «Il m’a parlé très franchement, se souvient Tran Anh Hung, en s’intéresssant à tous les aspects du tournage y compris au budget dont je disposais.»

L’écrivain a placé son œuvre entre de bonnes mains car chaque plan du film émerveille par sa beauté. Cette promenade lente, voire un tantinet languissante, rend parfaitement ce que le réalisateur décrit comme l’«époque des certitudes proclamées les larmes aux yeux». Le sentiment poignant qui se dégage de ce beau film se met au diapason de «Norvegian Wood», chanson des Beatles qui lui donne son titre original. On y parle d’amours mortes laissant des traces indélébiles au cœur et à l’âme.

©2011- 20minutes.fr – [Article original sur 20 minutes.fr->http://www.20minutes.fr/article/717639/cinema-la-ballade-impossible-plongee-japon-annees-1960]

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