La Banque du Japon (BoJ) a annoncé mercredi qu’elle laissait inchangé son taux directeur à 0,50%, une décision largement attendue par les marchés, et qu’elle allait injecter 3.000 milliards de yens (20 milliards d’euros) dans le système bancaire du pays.
Le comité de politique monétaire a pris sa décision sur les taux d’intérêt à l’unanimité de ses sept membres présents, à l’issue d’une réunion de deux jours, a indiqué la BoJ dans un communiqué.
« Les tensions sur les marchés financiers mondiaux se sont accrues et des risques existent pour l’économie mondiale », a justifié la banque centrale, en notant également qu’au Japon, « la croissance économique s’est avérée molle en raison des prix élevés de l’énergie et des matières premières et d’une hausse plus faible des exportations ».
« La banque évaluera attentivement les perspectives d’avenir pour l’activité économique et les prix (…) et appliquera en conséquence ses politiques d’une façon flexible », a-t-elle poursuivi dans son communiqué.
« Même si le marché monétaire japonais fonctionne correctement jusqu’à présent, la banque poursuivra ses efforts pour assurer un règlement des transactions en douceur et pour maintenir la stabilité du marché, en tenant compte des récents développements relatifs aux institutions financières américaines et leur impact », a encore promis la BoJ.
Le taux directeur de la BoJ n’a pas changé depuis février 2007.
La banque centrale a, mercredi, injecté un total de 3.000 milliards de yens (20 milliards d’euros) dans le système bancaire japonais, une mesure clairement destinée à calmer les marchés secoués par la crise financière aux Etats-Unis.
La BoJ avait déjà alloué 2.500 milliards aux banques mardi.
Ces injections de fonds ont eu lieu via des opérations d' »open market », qui consistent pour la banque centrale à acheter aux banques privées des titres (notamment des bons du Trésor) afin d’accroître les liquidités sur le marché.
Mardi, la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne avaient également injecté plusieurs milliards d’euros sur les marchés.
AFP