Les marchés d’Asie-Pacifique progressaient modérément lundi, à l’aube d’une semaine cruciale pour évaluer l’impact de la crise financière sur « l’économie réelle » au vu des résultats trimestriels qu’annonceront de nombreuses grandes entreprises aux Etats-Unis.

A la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei s’affichait en robuste hausse de 2,79% à 04H30 GMT, les chasseurs de bonnes affaires grapillant des actions rendues bon marché par les chutes de la semaine dernière.

Même scénario à Hong Kong, où l’indice Hang Seng bondissait de 4,29% vers 04H30 GMT. Au même moment, Sydney gagnait 3,70%, Singapour 2,31%, Séoul 1,63%, Bombay 1,46%, la Nouvelle-Zélande 2,89% et Bangkok 0,95%. Mais Shanghai perdait 0,73% et Taipei 1,72%. Manille a terminé sur une baisse de 1,69%.

« Les informations en provenance de l’étranger durant le weekend n’ont pas été trop mauvaises », a commenté Michael Heffernan, conseiller chez Austock Securities en Australie, pour justifier le calme sur les marchés de la région.

« La crise financière est désormais largement prise en compte dans les prix des actions, mais des incertitudes demeurent quant aux perspectives de résultats des institutions financières », a commenté Kenichi Hirano, stratège chez Tachibana Securities, cité par Dow Jones Newswires.

Alors que les banques continuent à faire des remous, les dirigeants américains et européens réfléchissent à une refonte du système financier.

Pressé par son homologue français Nicolas Sarkozy, le président George W. Bush s’est dit samedi « impatient d’accueillir » sur le sol américain un premier sommet. Cette réunion internationale pourrait avoir lieu dès le mois prochain à New York, capitale de la finance mondiale où est née la crise, peu après les élections américaines du 4 novembre.

L’Union européenne veut une réforme profonde du système actuel, une sorte de « Bretton Woods bis », du nom des accords de 1944 qui avaient jeté les bases du système financier actuel. Les Européens proposent une supervision mondiale des
marchés, qui serait confiée au Fonds monétaire international (FMI).

Réticent à l’idée d’une refonte du système, M. Bush a répété qu’il était « essentiel que nous préservions les fondements du capitalisme démocratique », et a rappelé croire « fermement en la liberté des marchés ».

Le premier sommet de crise devrait énoncer les principes des réformes du système financier mondial jugées nécessaires pour éviter que la crise actuelle ne se reproduise. Les suivants serviraient à appliquer les mesures décidées.

Pour Nicolas Sarkozy, ces sommets devraient réunir les pays industrialisés du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie), les grands pays émergents du G5 (Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde, Mexique) ainsi qu' »un pays arabe ».

Signe du ralentissement économique, la chute des cours du pétrole qui ont été divisés par deux depuis l’été, à environ 70 dollars. Un plongeon qui a poussé l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) à avancer sa prochaine réunion au 24 octobre.

AFP

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