La cote de popularité du Premier ministre japonais Taro Aso a chuté pour la première fois sous la barre des 10%, relançant les rumeurs sur son remplacement ou sur des élections anticipées.
Selon un sondage réalisé au cours du week-end auprès de 992 personnes, pour le compte de la chaîne de télévision privée NTV, le gouvernement de M. Aso perd 7,7 points par rapport au mois dernier, tombant au niveau de 9,7% d’opinions favorables.
Il s’agit du plus mauvais score depuis celui enregistré par l’ancien Premier ministre Yoshiro Mori, crédité d’un taux de soutien de moins de 9% à la fin de son mandat en 2001, a précisé NTV.
Lors du sondage du mois dernier, 16,3% des personnes interrogées jugeaient M. Aso capable de diriger le gouvernement, contre 40,6% en faveur d’Ichiro Ozawa, chef du Parti démocrate du Japon (PDJ-centre), principale force d’opposition.
M. Aso, pressé par l’opposition de convoquer des élections législatives avant la date prévue en septembre, est désormais critiqué ouvertement au sein de son propre mouvement, le Parti Libéral-démocrate (PLD-conservateurs), qui dirige le Japon depuis 1955 quasiment sans interruption.
La semaine dernière, l’ancien Premier ministre Junichiro Koizumi, l’un des dirigeants les plus populaires d’après-guerre, est sorti de sa réserve pour reprocher à M. Aso ses gaffes et ses volte-face à répétition.
Selon un autre sondage réalisé pendant le week-end pour le compte de la chaîne de télévision privée Asahi, la cote de popularité de M. Aso a perdu 5,6 points par rapport à janvier, s’établissant à 13,7% d’opinions favorables.
Le porte-parole du gouvernement, Takeo Kawamura, a reconnu lundi devant les journalistes que les électeurs avaient ressenti « une sorte de choc après les remarques » de M. Koizumi.
Mais « l’économie japonaise traverse un moment critique (et) sans balancer entre l’espoir et le désespoir, nous devons faire de notre mieux pour traiter cette question avec énergie ».
[AFP Google->