La hausse des prix de gros sur le marché intérieur au Japon a ralenti en mai pour la première fois depuis sept mois, s’élevant toutefois encore à 2,2% sur un an en raison de l’augmentation des tarifs de l’énergie, a annoncé vendredi la Banque du Japon (BoJ).
En avril, la progression avait atteint 2,5%, son rythme le plus rapide depuis octobre 2008. Le séisme, le tsunami et l’accident nucléaire dont a été victime le Japon en mars ne semblent néanmoins pas avoir modifié en profondeur la tendance haussière constatée depuis le mois d’octobre 2010.
Ces cours avaient auparavant baissé pendant des mois, leur chute atteignant jusqu’à 8,5% en août 2009 sur un an, au plus fort de la déflation qui malmène l’économie nippone depuis plus de deux ans.
Calculés dans les devises stipulées par les contrats, les prix de gros à l’importation se sont envolés de 20,7% en mai par rapport à ceux du même mois de 2010, et de 9,5% calculés en yens. A l’export, ils ont progressé plus modérément de 4,3% en devise contractuelle mais ont baissé de 2,9% en monnaie japonaise.
Ces écarts proviennent du renchérissement du yen, qui a atteint des niveaux records ces derniers mois face au dollar et à l’euro.
Ce phénomène amoindrit la valeur en yens des produits importés dans l’archipel, entretenant la déflation, et pousse les entreprises nippones à abaisser leurs prix à l’export, calculés dans leur devise nationale, afin de rester compétitives.
En mai, les tarifs de gros ont continué d’être tirés notamment par les cours du pétrole et du charbon (qui ont bondi de 14,9%), du fer et de l’acier (+5,7%), des métaux non-ferreux (+7,6%) et du bois (+5,0%).
Les cours de ces sources d’énergie et matières premières ont toutefois grimpé moins vite dans l’ensemble et sur un an qu’en avril, expliquant le ralentissement de la hausse des prix de gros en général.
Dans une moindre mesure, les tarifs ont aussi été tirés par les coûts des textiles (+3,9%) et des produits alimentaires transformés (+3,8%).
Les prix ont en revanche baissé pour les équipements d’information et de télécommunications (-5,8%), les composants électroniques (-3,5%) et les appareils électriques (-2,8%).
© 2011 – Le Point.fr – Article original