Le futur des réacteurs nucléaires japonais sera au centre du débat de la campagne pour les élections de la chambre basse du 16 décembre prochain.
Ce vote sera le premier depuis la catastrophe nucléaire de 2011. Les votants sont tiraillés entre les différents arguments : abandonner le nucléaire aura des conséquences drastiques sur l’économie, mais la plupart craignent la perspective d’un autre accident. La plupart des partis politiques recherchent une alternative au nucléaire, comme l’énergie solaire. Cependant, le parti opposé au PDJ (Parti Démocrate du Japon), le Parti Libéral-Démocrate (PLD), reste pro-nucléaire, ainsi que le récent parti fondé par Shintaro Ishihara, l’Association pour la restauration du Japon (ARJ).
Durant la campagne qui a commencé le 4 décembre dernier, le Parti Communiste japonais et le Parti social-démocrate ont promis d’abolir le nucléaire et de mettre hors service toutes les centrales nucléaires dans les 10 ans qui viennent. Le parti au pouvoir, le PDJ, opte pour un changement plus progressif et prévoit l’arrêt des réacteurs nucléaires pour 2033. Toutefois, le PDJ a aussi déclaré que si les centrales nucléaires étaient déclarées comme étant sûres par l’Autorité de la réglementation nucléaire (le nouvel organisme de contrôle lancé après le désastre de Fukushima), un redémarrage des réacteurs nucléaires serait à envisager. En grande partie, les différents partis politiques souhaitent démanteler les centrales nucléaires âgées de plus de 40 ans.
Le (PLD) reste prudent quant à sa stratégie sur le nucléaire. Il souhaite reconstruire l’économie du pays sans avoir à compter sur l’énergie nucléaire. Mais le président du parti, Shinzo Abe, a déclaré que « le Japon ne peut pas réellement compter sur les énergies renouvelables, qui ne sont pas encore assez développées ».
Claire Bouyssou – sources : Asahi Shimbun