Japon : la fin de la visite du feu empereur au sanctuaire Yasukuni s’explique par les préoccupations sur les relations diplomatiques
Le feu empereur du Japon Hirohito a arrêté de visiter le sanctuaire shintoïste du Yasukuni à Tokyo, après que les âmes de 14 criminels de guerre de classe A furent honorées en 1978, compte tenu la détérioration des relations japonaises avec les pays d’Asie, a rapporté samedi Kyodo News.
Hirohiko Okano, un poète célèbre japonais, a fait savoir que Yoshihiro Tokugawa, alors chambellan de l’empereur Hirohito, a dévoilé la position de l’empereur en 1986 lorsqu’il révisait les poèmes rédigés par l’empereur, dont l’un traduit l' »anxiété » de Hirohiko à l’égard de l’enchâssement des criminels de guerre dans le sanctuaire.
Aux dires de M. Tokugawa, l’empereur Hirohito se préoccupe tout à bord d’une altération de la nature du sanctuaire, érigé pour rendre hommage à ceux ayant consacré leur vie dans les guerres pour la patrie.
La deuxième raison tient à la diplomatie, l’empereur craignant que le dossier du Yasukuni donnerait lieu à une détérioration des relations du Japon avec les pays voisins.
C’est la première fois qu’on a dévoilé les raisons en terme spécifique sur la réticence de l’empereur à la visite au sanctuaire.
Hirohito, 124ème empereur du Japon décédé d’un cancer de l’intestin à l’âge de 87 ans en 1989, a été nommé à titre posthume « Showa ». Il avait visité le sanctuaire à huit reprises après la deuxième Guerre mondiale, la dernière datant du novembre 1975.
L’actuel empereur, Akihito, ne s’est jamais rendu au sanctuaire depuis son intronisation en 1989.
Le sanctuaire, construit premièrement en 1869 sous le règne de l’empereur Meiji, est un haut lieu spirituel du nationalisme nippon en hommage aux défunts dans les guerres tant civiles qu’à l’étranger.
C’est en 1879 qu’il a pris son nom actuel, Yasukuni.
Près de 2,5 millions de Japonais tombés au champ depuis 1853 sont honorés dans le sanctuaire.
Source : XINHUA