Les autorités japonaises envisagent d’interdire la vente des boeufs de la préfecture de Fukushima, où s’est produit un accident nucléaire il y a quatre mois, après la découverte que de nouvelles têtes de bétail avaient été nourries avec du foin contaminé, affirme l’agence Kyodo.
Selon les autorités de la préfecture de Fukushima, 42 boeufs élevés dans une ferme d’Asakawa, à une soixantaine de kilomètres de la centrale accidentée, ont été transportés et vendus à Tokyo et dans d’autres villes de l’est du Japon ces derniers mois, bien qu’ils aient consommé des aliments fortement radioactifs.
La centrale Fukushima Daiichi a connu le 11 mars le pire accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. D’importantes quantités de radiation ont été diffusées dans l’atmosphère, les sols et l’eau de la région.
Les autorités de Tokyo ont annoncé avoir détecté un taux de césium radioactif de 650 becquerels par kilogramme — contre une limite autorisée de 500 becquerels — dans de la viande issue d’un des 13 boeufs livrés dans la capitale. Elles ont toutefois précisé que cette viande n’avait pas été consommée.
Le sort des 29 boeufs vendus hors de Tokyo restait inconnu vendredi.
Les autorités japonaises avaient annoncé il y a quelques jours que 17 boeufs contaminés d’une autre ferme, située à Minamisoma juste à l’extérieur de la zone d’exclusion de 20 kilomètres autour de la centrale accidentée, avaient été vendus et, en partie, mangés dans diverses région du Japon, dont Tokyo.
Un taux de césium radioactif de 3.200 becquerels par kilogramme a notamment été détecté lors d’un test effectué sur de la viande d’une bête dans une usine de transformation alimentaire à Tokyo.
Le gouvernement a tenu à rassurer le public sur les risques pour la santé, en précisant qu’il faudrait manger de la viande contaminée chaque jour pendant un an pour subir un quelconque impact.
Plus de quatre mois après l’accident nucléaire, le Japon n’a pas encore instauré de système centralisé de contrôle de la radioactivité de la nourriture, s’en remettant aux tests effectués par les préfectures et les municipalités.
© 2011 – ROmandie.com – (©AFP / 15 juillet 2011 12h30) – Article original