Le gouvernement japonais a annoncé mardi l’interdiction des ventes à découvert « à nu », une pratique accusée d’accélérer la dégringolade des marchés boursiers. « J’ai demandé aux marchés d’actions de refuser les ordres de ventes à découvert » à nu, a déclaré le ministre des Finances, Shoichi Nakagawa.
L’Agence des services financiers (FSA), gendarme du secteur financier, avait auparavant annoncé qu’elle interdirait la pratique à compter du 4 novembre. Mais M. Nakagawa a décidé d’avancer cette interdiction en raison de la chute de la Bourse de Tokyo, qui a atteint lundi son plus bas niveau en 26 ans. Mardi, la Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 6,41%, opérant un spectaculaire retournement de tendance dans les dernières heures de la séance.
La technique des ventes à découvert, très pratiquée par les fonds spéculatifs, consiste à emprunter une action dont on pense que le prix va baisser et à la vendre aussitôt, avec l’espoir d’empocher une forte différence au moment où il faudra la racheter pour la rendre au prêteur. Employée massivement, cette technique précipite la chute du cours.
Dans une vente à découvert dite « à nu », l’investisseur n’emprunte pas réellement l’action qu’il revend. De nombreux pays, dont les Etats-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France et l’Italie, ont interdit totalement ou limité temporairement les ventes à découvert ces dernières semaines. (belga)
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