{{ La nouvelle installation nord-coréenne d’enrichissement d’uranium est {« totalement inacceptable »}, a affirmé lundi le porte-parole du gouvernement japonais Yoshito Sengoku.}}
Il réagissait à des informations sur l’existence d’un programme d’enrichissement d’uranium en Corée du Nord révélée par un scientifique américain à l’issue d’une visite dans ce pays.
{« Le développement nucléaire nord-coréen est totalement inacceptable du point de vue de la sécurité du Japon et de la paix et la stabilité dans la région »}, a dit M. Sengoku lors d’un point de presse.
{« Nous allons continuer à faire tous nos efforts pour obtenir la suspension du programme nucléaire nord-coréen en coopération avec les Etats-Unis, la Corée du Sud et la Chine »}, a-t-il ajouté.
Le scientifique américain Siegfried Hecker a visité le 12 novembre une usine située sur le site nucléaire de Yongbyon, dont la Corée du Nord a annoncé le redémarrage après les sanctions imposées par l’ONU l’an dernier.
Les autorités nord-coréennes lui ont affirmé que les centrifugeuses étaient destinées à produire de l’uranium faiblement enrichi pour alimenter un nouveau réacteur expérimental à eau légère actuellement en construction.
Si cette nouvelle installation ne semble pas conçue pour un usage militaire, l’enrichissement de l’uranium peut cependant être facilement porté à un taux suffisant pour fabriquer des armes nucléaires, a rappelé Siegfried Hecker, professeur à l’Université Stanford et ancien responsable du laboratoire nucléaire américain de Los Alamos.
Les autorités nord-coréennes affirment que leur usine compte 2.000 centrifugeuses, alors que M. Hecker dit n’en avoir vu qu’un millier.
L’envoyé spécial américain pour la Corée du Nord, Stephen Bosworth, actuellement en visite en Asie, a toutefois jugé que cette nouvelle usine ne constituait {« pas une crise »}.
Il s’agit d' »une série supplémentaire de provocations », a déclaré M. Bosworth, après une rencontre à Séoul avec le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Kim Sung-Hwan. {« Cela dit, ce n’est pas une crise »}, a-t-il ajouté.
{« Nous ne sommes pas surpris, nous avons suivi et analysé les aspirations (du Nord) à produire de l’uranium enrichi depuis quelque temps, cela remonte à plusieurs années »}, a précisé l’émissaire américain, attendu en fin de journée au Japon.
Ce programme viole une résolution des Nations Unies et un accord intervenu en 2005 dans le cadre des pourparlers à six (Etats-Unis, Russie, les deux Corées, Chine, Japon), qui vise à faire renoncer le régime communiste à ses ambitions nucléaires en échange d’une aide importante.
Mais M. Bosworth, qui se rendra ensuite en Chine, « {n’écarte pas du tout la possibilité de nouvelles prises de contact avec la Corée du Nord »}.
Interrogé sur l’avenir des pourparlers à six, qui paraissent moribonds, il a déclaré: {« Ils respirent encore et je continue de penser qu’il y a un espoir de les ressusciter »}.
Les Nord-Coréens ont claqué la porte de ces pourparlers en avril 2009 et procédé un mois plus tard à un essai nucléaire, le deuxième après l’essai d’octobre 2006.
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