La fabrication traditionnelle du papier japonais Washi est en liste pour être inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco.
Datant de plus de 1000 ans, l’art de la fabrication du Tesuki Washi, papier traditionnel fait à la main, avait été proposée par le gouvernement japonais.
Le patrimoine culturel immatériel de l’humanité représente la diversités culturelle et la créativité à travers le globe dans des domaines tels que les arts de la scène, les festivals, l’artisanat traditionnel ou les coutumes sociales. L’Unesco a donc annoncé ce mardi 28 octobre que sa division en charge des biens culturels avait proposé la fabrication traditionnelle du papier Washi.
Même si rien n’est encore officiel, l’annote sera faite à Paris en novembre, il est pratiquement sûr que cet artisanat rejoindra les 23 autres biens culturels japonais classés, dont le dernier en date en décembre 2013, le Washoku et cultures alimentaires traditionnelles des Japonais. En effet, le comité intergouvernemental qui devra valider l’inscription n’a jamais refusé les propositions de la division de l’Unesco.
Avec cette inscription, le gouvernement japonais prévoit la reconnaissance du Sekishu-Banshi de Hamada, préfecture de Shimane, du Honmino-Shi de Mino, préfecture de Gifu et des Hosokawa-Shi et Higashi-Chichibu dans la préfecture de Saitama.
Découvrez la fabrication du papier Washi en images avec Issekinicho.
La recette pour gonfler sa visibilité culturelle mondiale? Un peu la même que pour obtenir les Jeux Olympique : constituer un gros dossier qui coute des millions aux contribuables en leur titillant la fibre de l’exception culturelle. Donner plus d’argent à l’organisation internationale et surtout réserver un traitement de roi pour ceux qui valideront votre projet. Après on ne s’étonnera pas que le Japon ait plus de biens inscrits au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco que le Burkina Faso.
Chut, surtout ne pas le dire, le papier japonais a été inventé en Chine.
? les techniques de fabrication du papier ont bien été importées de Chine au cours du 7ème siècle mais le washi en tant que tel est bien apparu au Japon, non?
Par ailleurs je ne vois pas en quoi c’est regrettable de « gonfler sa visibilité culturelle » si l’économie du pays peut mesurer ça en termes de retombées économiques, pour le tourisme entre autres.
Oui, le washi est une variante japonaise du papier chinois et ça n’enlève rien au talent des artisans japonais qui ont développé cette variante. Que cette technique artisanale existe encore aujourd’hui est remarquable mais a beaucoup plus à voir avec la forme que le commerce et le capitalisme japonais ont pris au cours des siècles qu’avec la qualité intrinsèque du produit.
Le Japon est le seul pays d’extreme Orient qui n’a pas pour de multiples raisons été colonisé au XIXe, cela lui a permis d’apparaitre comme particulier en ce sens que c’est lui-même qui a organisé sa publicité lors des expositions internationales. Il a ainsi utilisé ce » particularisme » pour se valoriser en présentant des produits et des arts dont il n’avait pas été à l’origine, comme par exemple le washi, les bonsaï, les arts graphiques ou les arts de combat, si bien que dans le monde la plupart des gens perçoivent comme japonaises ce qui en réalité est chinois.
Il n’est pas regrettable de gonfler sa visibilité culturelle quand cette publicité passe par des entreprises privées ou des fondations privées, il est plus douteux de le faire quand on utilise des organisations internationales qui ont pour vocation, normalement, de ne pas se faire payer pour privilégier une culture par rapport à d’autres. L’UNESCO est une organisation internationale dépendante de l’ONU qui reçoit le financement des Etats membres, ce n’est pas une fondation privée.