Dimanche 14 décembre, les japonais se sont rendus aux urnes afin d’élire les nouveaux représentants de la Chambre basse après la dissolution de celle-ci en novembre dernier par le Premier ministre Shinzô Abe.
La dissolution avait pour but d’affirmer le soutien des citoyens aux projets économiques de Shinzô Abe, les Abenomics. Le second projet d’envergure pour le Premier ministre et son Cabinet est la révision de la Constitution pacifiste du pays, mais ce projet n’est pas soutenu par l’opinion publique.
Le pari de Shinzô Abe, même s’il avait promis sa démission en cas de défaite, n’était pas très risqué au vu de la faiblesse de l’opposition. Et les résultats lui ont donné raison.
Sur les 475 sièges à pourvoir, 180 étaient à gagner au scrutin proportionnel plurinominal alors que le reste l’était par un scrutin uninominal majoritaire à un tour.
Le parti au pouvoir, le Parti Libéral Démocrate (PLD), remporte 291 siège et son allié du Komeitô 35. Avec ces 326 sièges, un de plus que lors des élections de 2012, la coalition s’assure une majorité des deux tiers.
Dans l’opposition, on peut néanmoins noter une amélioration pour le Parti Démocrate Japonais (PDJ) qui passe de 62 à 73 sièges ainsi que le bon résultat du Parti Communiste Japonais (PCJ) qui, en remportant 13 nouveaux sièges, atteint les 21 représentants.
Le chiffre marquant de cette journée électorale est la forte de baisse de la participation qui, en perdant plus de 6 points par rapport à 2012, chute à 52,66%, montrant ainsi le peu d’intérêt des Japonais pour une élection sans véritable enjeu.
Bonne image choisie pour représenter ces élections, la politique au Japon est gelée sous un fatalisme uniforme qui nivelle les différences.