La ministre de la Défense Tomomi Inada a fait face à de nouvelles demandes de démission à la suite de révélations selon lesquelles elle aurait caché l’existence de données sur des activités controversées, concernant la situation des pacificateurs japonais au Sud- Soudan.
Le Ministère de la Défense, qui avait reçu une demande de divulgation d’information concernant ces rapports en juillet 2016, avait déclaré que les données n’étaient pas disponibles car elles avaient été abandonnées. Cependant il a été dévoilé que les forces terrestres d’autodéfense japonaises (GSDF) gardaient les données sous forme digitale. Des membres haut placés, dont Inada, auraient néanmoins décidé à une réunion le 15 février qu’ils ne divulgueraient pas le fait que les données aient été retrouvées. La ministre a affirmé à un comité de sécurité de la Chambre basse qu’elle n’avait jamais reçu de rapport à propos des données du Sud du Soudan retrouvées dans les GSDF.
Kazunori Yamanoi, président des affaires de la Diète du parti d’opposition démocrate, déclare : « Inada a donné des fausses réponses à répétition à la Diète et c’est inacceptable. Parce que cela constitue une dissimulation de la vérité, nous demandons au Premier ministre Shinzô Abe de faire immédiatement démissionner Inada. » Des documents gouvernementaux suggérant une situation de conflit au Sud-Soudan sont un sujet sensible au Japon, de par la Constitution renonçant à la guerre qui impose des restrictions strictes sur l’utilisation des armes par les Forces d’autodéfense à l’étranger. Cependant, le gouvernement nie les accusations contre Inada. Tetsuo Kuroe, haut fonctionnaire du ministère qui est dit avoir participé à la réunion du 15 février, affirme qu’il n’a aucun souvenir de ce meeting, et ajoute qu’il ne pense pas qu’Inada aurait donné son consentement concernant la décision.