Les attaques d’ours sont en nette augmentation cette année au Japon, où il est de plus en plus fréquent de rencontrer ces plantigrades, un phénomène attribué au changement climatique et aux modifications de leur habitat.
Au moins quatre personnes ont été tuées et 80 blessées par des ours entre avril et septembre dans l’archipel, dont la majeure partie est couverte de forêts montagneuses, dépassant largement les 64 attaques enregistrées l’an dernier, a rapporté la télévision publique nippone NHK.
Quelque 400 ours ont été abattus près de zones habitées par des chasseurs dans la seule île de Hokkaido (nord), où deux personnes ont été déchiquetées par des plantigrades au début de l’année, ont indiqué des responsables locaux.
Dans la préfecture montagneuse de Fukushima (nord-est), plus de 150 ours ont été tués après qu’ils se furent approchés de zones résidentielles.
Selon des experts, la canicule record de cet été a eu un impact sur les sources d’alimentation traditionnelles des omnivores, ce qui a eu pour conséquence de pousser l’ours brun à chercher sa nourriture dans des zones agricoles ou urbaines.
« L’été particulièrement chaud et d’autres facteurs climatiques ont peut-être entraîné une raréfaction des glands et des noix dans les bois cette année », a déclaré Tatsuo Sato, un représentant de la préfecture de Fukushima.
Dans certaines régions, les destructions humaines ont modifié l’habitat des ours et les ont mis au contact des humains.
A Hokkaido, où vivent entre 1.800 et 3.600 ours, un responsable a donné le conseil suivant aux habitants: « Si par malheur vous rencontrez un ours, tout ce que vous devez faire est de le regarder droit dans les yeux et de vous éloigner doucement, sans courir ».
Selon les experts, un ours a besoin d’au moins 50 kilos de nourriture par jour en automne pour se constituer une réserve de graisses avant l’hiver.
Source: [AFP->