Les fumeurs japonais qui aimeraient se passer de la cigarette affirment se heurter à deux redoutables adversaires: le stress professionnel et les soirées arrosées entre collègues, révèle une étude publiée lundi.
Parmi les quelque 300 fumeurs figurant dans un échantillon de 900 personnes interrogées par le groupe pharmaceutique Glaxo SmithKline, 70% affirment que le principal facteur qui les empêche d’abandonner le tabac est « le stress et la pression au travail ».
Autre cause invoquée par les hommes fumeurs: les fréquentes « nomikai » avec les collègues, dîners accompagnés de boissons alcoolisées qui se marient bien avec la fumée. La cigarette reste autorisée dans la plupart des restaurants japonais, généralement divisés en espaces pour fumeurs et non-fumeurs.
Les accros au tabac questionnés signalent également l’influence des collègues (11,7%), celle des supérieurs hiérarchiques (8,3%), ou encore la présence dans l’entreprise de machines à boissons, le café et autres breuvages allant parfois de pair avec la cigarette.
Par ailleurs, parmi les 600 hommes fumeurs ou non de la population interrogée, 11% signalent que dans leur entreprise, « il est possible de fumer partout », 77% que les locaux sont non fumeurs mais que sont aménagées des zones pour fumer. Seulement 12% déclarent que le tabac est totalement proscrit dans l’enceinte de leur société.
Les facteurs favorisant le tabagisme liés à l’environnement professionnel arrivent ainsi loin devant les préoccupations familiales (15,7%) ou le mimétisme amical (13%).
La même enquête montre en outre que les fumeurs ne sont que 18% à penser qu’ils sont capables d’arrêter et 36% à dire « peut-être », encouragés par des campagnes antitabac et programmes d’aide multisupports (livres, magazines, communautés sur internet, jeux vidéo sur console de poche, etc.).
Selon un recensement effectué au printemps auprès de 20.000 personnes, le Japon compte environ 26 millions de fumeurs, soit un quart de la population adulte. La proportion est de 39,5% chez les hommes (en petit repli) et 12,9% chez les femmes (en légère hausse).
[AFP->