Dans la revue de presse du jeudi 23 mai, nous aborderons : les préoccupations géopolitiques soulignées par le Livre blanc sur la défense du Japon, les résultats alarmants d’une étude sur le harcèlement des chercheurs sur le COVID-19, et un tragique incident à Tôkyô mettant en lumière les dangers des fenêtres électriques pour les enfants.
Livre blanc sur la défense
Le Livre blanc sur la défense du Japon pour 2024 mettra l’accent sur les efforts continus de la Corée du Nord pour améliorer qualitativement ses capacités nucléaires et balistiques, selon un projet préliminaire du rapport annuel à venir. Tout en maintenant que l’équilibre militaire entre la Chine et Taïwan penche rapidement en faveur de Pékin, le ministère de la Défense note que Taïwan renforce ses propres défenses à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. L’année dernière, la Corée du Nord a tiré ses nouveaux missiles intercontinentaux à propergol solide Hwasong-18 et a également lancé un satellite de reconnaissance militaire. Pyongyang cherche à diversifier ses systèmes d’équipement et à sécuriser des moyens de renseignement, de surveillance et de reconnaissance pour compléter ses capacités nucléaires et balistiques. Le projet exprime une forte inquiétude face aux activités militaires chinoises autour de Taïwan, perçues comme visant à créer un fait accompli. Le document mentionne aussi les combats entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, soulignant l’importance de la paix au Moyen-Orient. Les préoccupations concernant le déploiement d’équipements militaires russes dans l’Extrême-Orient sont également abordées, tout comme les efforts du Japon pour renforcer ses capacités de défense, incluant l’établissement d’un commandement opérationnel conjoint pour les Forces d’autodéfense et l’introduction anticipée de missiles de croisière Tomahawk.
Étude sur le Harcèlement des chercheurs sur le Covid-19
Une étude récente révèle que de nombreux chercheurs japonais sur le COVID-19, ayant pris la parole dans les médias pendant la pandémie, ont été harcelés ou menacés par le public. Menée par le professeur Mikihito Tanaka de l’université Waseda, et publiée dans la revue académique Jinko Chino, cette enquête est la première au Japon à se pencher sur les menaces ciblant les experts du COVID-19. Le questionnaire a été envoyé à 121 experts ayant donné des interviews entre février 2020 et mars 2021, dont 42 ont répondu. La moitié des répondants ont signalé avoir été harcelés après leurs interventions médiatiques, avec des incidents allant du harcèlement verbal à des menaces de mort. Ces résultats s’alignent avec les expériences vécues par les experts mondiaux. Par exemple, Shigeru Omi, principal conseiller COVID-19 au Japon, a également fait état de menaces de mort. Le professeur Tanaka souligne que ces attaques pourraient être une réaction à l’énorme impact social de la pandémie. Il appelle à une reconnaissance sociétale de ce problème et à des mesures appropriées pour permettre aux experts de continuer à s’exprimer librement sur des questions scientifiques.
Sécurité des enfants en voiture
Une fillette de 2 ans est tragiquement décédée à Tôkyô ce 21 mai. Sa mère, 34 ans, a appelé les secours après avoir découvert le cou de sa fille coincé dans la fenêtre de la voiture. Bien que l’enfant ait été transportée à l’hôpital, elle a été déclarée morte peu après. La mère a expliqué qu’elle avait ouvert les fenêtres pour aérer et pensait les avoir refermées, à l’exception de celle près de l’enfant, qui n’était pas attachée dans son siège. « Quand je l’ai appelée, elle n’a pas répondu, alors je me suis retournée et j’ai vu qu’elle avait le cou coincé dans la fenêtre ». L’Agence de la consommation recommande de toujours vérifier la position des enfants avant de fermer les fenêtres et d’utiliser les fonctions de verrouillage pour éviter que les enfants ne manipulent les commandes. Prévenir en disant « je ferme les fenêtres » ou « éloigne-toi » peut également s’avérer prudent.