Dans la revue de presse de ce lundi 28 décembre, nous aborderons : l’arrêt total des entrées extérieures au Japon, l’amitié Corée du Sud / Japon et une population LGBT toujours harcelée
Le Japon arrête toute entrée extérieure suite à la variante britannique du Coronavirus
Le Japon a suspendu lundi toute entrée de ressortissants étrangers non résident, arrivant du monde entier, jusqu’à la fin janvier 2021. Le but est d’empêcher la propagation de la nouvelle variante du coronavirus, potentiellement plus transmissible, d’environ 70%. Cette nouvelle souche, détectée pour la première fois en Grande-Bretagne, s’est rapidement développée dans plus d’une vingtaine de pays, dont Hong Kong située à moins de 2 000 km. Le Premier Ministre japonais, Yoshihide Suga, a déclaré que le gouvernement avait mis en place de nouvelles restrictions pour « protéger la vie et les moyens de subsistance de nos citoyens, en prenant des mesures à l’avance », ce qui selon lui devrait limiter la propagation du virus. Samedi 26 décembre, la capitale a confirmé avoir enregistré un nouveau record de personnes infectées, allant jusqu’à 949 cas.
Le Japon et la Corée du Sud célèbrent 5 ans d’amitié, après l’accord « Comfort Women »
Le Japon et la Corée du Sud célèbrent aujourd’hui le cinquième anniversaire de leur accord « Comfort Women ». L’objectif de cette amitié devait résoudre un problème majeur : celui des femmes coréennes forcées à rejoindre des bordels militaires japonais lors de la Seconde Guerre mondiale. Malgré tout, les relations entre les deux pays sont loin de « l’avenir » qu’ils espéraient. Conclu entre Shinzô Abe, premier ministre japonais de l’époque, et le président coréen Park Geun Hye en 2015, il fut salué comme un accord historique entre deux pays qui devaient régler cette question qui envenimait les relations. L’accord inclut également la reconnaissance par le Japon de ses responsabilités pour la souffrance de ces femmes de réconfort, les excuses sincères de ce gouvernement et une contribution d’un milliard de yens, soit 7,91 millions d’euros à un fond, créé pour apporter un soutien aux victimes survivantes.
Être LGBT au Japon
Près de 40% de la population japonaise appartenant au groupe LGBT (Lesbiennes, Gay, Bisexuels et Transgenres) ont été harcelées ou agressées sexuellement. Une enquête impliquant 10 769 témoignages a été menée par un professeur d’épidémiologie sociale à l’Université de Takarazuka, Yasuharu Hidaka. Selon lui, ces déclarations ne représentent qu’une infime partie de la réalité, les personnes LGBT se voyant souvent refuser l’aide de la police ou des centres de conseil en raison du manque de soutien approprié dans le pays, où la prise en charge de cette minorité n’est pas suffisamment mise en place. Cette enquête, menée de septembre à décembre 2019, a été diffusée aujourd’hui. L’objectif étant de libérer la parole et les mentalités japonaises pour que les personnes LGBT se sentent à leur place dans la société.