Le finlandais Nokia, numéro un mondial des téléphones portables, va lancer début 2009 ses propres services de téléphonie mobile au Japon, un marché pour l’heure fermé et dominé par les fabricants de terminaux et opérateurs locaux, selon la presse nippone de samedi.

« Nokia prévoit de proposer un ensemble de prestations et téléphones dédiés à partir du mois de février/mars prochain », a affirmé en une le premier quotidien généraliste japonais, le Yomiuri Shimbun.

Le groupe finlandais a beau détenir 38% du marché mondial des téléphones portables, il n’a pour le moment que des miettes au Japon où les opérateurs et clients préfèrent les produits et services des acteurs locaux, plus en phase avec leurs goûts, habitudes et autres particularités. En outre, tous les terminaux vendus au Japon le sont via les opérateurs, lors d’une prise d’abonnement ou d’un renouvellement. Or, les modèles Nokia présents dans leurs catalogues se comptent sur les doigts d’une main.

En devenant lui-même un prestataire de services (musique, concierge 24H/24, etc.), et pas seulement un simple fournisseur de terminaux, Nokia espère enfin émerger.

Il prévoit dans un premier temps de proposer des téléphones de grand luxe (les très onéreux modèles « Vertu »), dans une puis plusieurs boutiques détenues en propre, afin de toucher une clientèle sophistiquée de jeunes riches dont le budget « mode et mobile » est abondamment doté.

Nokia espère ainsi faire briller sa marque et la faire mieux connaître au Japon avant d’élargir sa ligne de produits à des appareils plus grand public.

Pour déployer ses offres, Nokia va louer des capacités de télécommunications sur le réseau de troisième génération avancée (3,5G) du premier opérateur local, NTT Docomo, ont précisé les médias japonais.

Le groupe finlandais deviendra ainsi le premier constructeur de téléphones portables à empiéter directement sur le terrain des fournisseurs de services et contenus en tant que MVNO (opérateur de réseau mobile virtuel).

Pour le moment, à part Disney (associé à Softbank), peu d’acteurs autres que les opérateurs de télécommunications patentés ont osé lancer leurs services mobiles au Japon sous leur propre marque en louant partiellement une infrastructure.

Le marché local (près de 110 millions d’abonnés sur 127 millions d’habitants) est dominé par NTT Docomo (49%), KDDI Corporation (29%) et par le groupe de télécommunications et de services internet Softbank (19%).

[AFP->

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