Une photo d’un homme, qui serait le journaliste indépendant japonais Jumpei Yasuda, pris en otage en Syrie, a commencé à circuler sur le net ce dimanche 29 mai. Sur cette photo, l’homme tient une pancarte sur laquelle on peut lire « Aidez-moi, ceci est ma dernière chance ».
Le journaliste indépendant japonais de 42 ans Jumpei Yasuda est retenu en otage en Syrie depuis juin 2015 par le groupe al-Nusra, qui serait affilié au groupe terroriste Al-Quaida. La photo a été postée sur Facebook ce dimanche 29 mai, et on peut y voir un homme en t-shirt orange, aux cheveux et à la barbe hirsutes, tenant une pancarte sur laquelle est écrit à la main et en japonais « Aidez-moi, ceci est ma dernière chance. Yasuda Jumpei ».
Avant que la photo ne soit authentifiée, Sachiko Yasuda, la mère de l’otage, a déclaré après l’avoir vu aux informations « Je pense que c’est lui. J’en tremble encore ». Elle a aussi ajouté ne pas avoir été contactée par le gouvernement. Le ministre des Affaires étrangères Fumio Kishida a par la suite déclaré que « nous pensons qu’il s’agit bien de M. Yasuda ».
Cette photo, probablement publiée par l’organisation qui retient le journaliste japonais, peut avoir pour but de lancer des négociations de rançon entre le groupe terroriste et les autorités japonaises pour la libération de Yasuda. Le Syrien qui l’a postée sur les réseaux sociaux avait déjà publié, en mars dernier, une vidéo où apparaissait un homme sensé être Jumpei Yasuda. Et l’homme sur la photo postée récemment semble être le même que celui de la vidéo, mais avec la barbe et les cheveux plus longs. L’homme aurait confirmé que le journaliste est actuellement retenu en otage par le Front al-Nusra, un groupe syrien affilié au groupe terroriste international Al-Qaida. La photo aurait été prise le 28 mai, et il l’aurait récupérée du groupe terroriste grâce à un intermédiaire.
Cependant aucune preuve n’affirme que c’est bien le Front Al-Nusra qui retient le journaliste. D’après le Syrien, le groupe terroriste demande une rançon, et s’il ne l’obtient pas d’ici un mois Yasuda pourrait être remis au groupe État Islamique au cours d’un échange d’otages.
Les amis et collègues du journaliste japonais se sont exprimés sur la photo : « je pense que comme sa captivité se prolonge, il doit être épuisé psychologiquement », a déclaré Naomi Toyoda, photojournaliste. Pour elle, le fait que des otages espagnols, qui ont été retenus pendant un moment au même endroit que Yasuda, aient été relâchés signifie qu’il existe des moyens de négociations. « Je souhaite que le gouvernement japonais fasse du retour de Yasuda sain et sauf sa priorité, et qu’il utilise tous les moyens non-violents à disposition pour que cela se réalise », a-t-elle rajouté.