En ce moment, de nombreux Japonais retournent chez leurs parents pour célébrer la fête des Morts.
Dans certains parcs et autres lieux publics, des lanternes et bougies sont allumées en soirée au moment de la fête des Morts (Obon), événement bouddhique très animé et célébré dans tout le pays peu avant la mi-août. Cette multitude de sources de lumière est censée accueillir puis raccompagner les âmes des ancêtres.
Durant ces quelques jours, toute la famille se retrouve et pourra faire appel à un moine bouddhiste qui viendra faire une prière à domicile. Sur l’autel particulier, il est coutume d’offrir de la nourriture pour témoigner sa reconnaissance. Y figurent parfois aussi un concombre et une aubergine qui, piqués de quatre bâtonnets, représentent un cheval et un bœuf. Autrefois, les Japonais pensaient que les âmes revenaient au galop et repartaient sans se presser à dos de bœuf.
Certaines personnes ont dû retarder leur départ cette année en raison du cyclone tropical qui a traversé le pays les 9 et 10 août, premier week-end d’affluence. Il est en tout cas prévu d’importants bouchons sur les routes mercredi 13 août, puis trois jours plus tard au moment du grand retour.
Il existe deux autres jours dans l’année dédiés à la mémoire des ancêtres. Lors d’Ohigan (« l’autre côté de la rivière [c’est-à-dire l’au-delà] », puis « équinoxe »), périodes de sept jours autour des équinoxes de printemps et d’automne, les Japonais qui habitent près des cimetières où reposent leurs ancêtres se rendent devant leurs tombes. Ils purifient ces dernières en y versant de l’eau, joignent les deux mains puis adressent une prière aux mânes des aïeux disparus.