Une artiste à part, avec un monde bien à elle qu’elle fait partager aux amateurs d’art de la Grande île. Atypique, Tatiana Fujimaki l’est aussi par son nom qui révèle ses origines malgacho-japonaises.
« Être une métisse est un atout qu’il faut exploiter mais c’est la créativité en art qui fait la différence» fait-elle remarquer non sans humour. A 27 ans, Tatiana est en pleine possession de son art. Si elle débute sa carrière comme mannequin aux côtés de sa sœur Priscillia pour la collection Fujimaki, c’est dans la peinture toutefois qu’elle va se réaliser pleinement.
Toute petite elle est captivée par les lignes et les couleurs. « La peinture n’a pas de limites, je peins tout ce qui me passe par la tête », explique-t-elle. Mélangeant tout ce qui lui vient à l’esprit, sa vie, ses fantasmes, ses souvenirs d’enfance, son histoire, bref le monde tel qu’elle l’imagine, elle passe avec une maîtrise étonnante du figuratif à l’abstrait, en passant par l’impressionnisme.
Quelle montre des geishas (courtisanes japonaises) ou des scènes de violence conjugale, sa palette est large comme l’a montré son exposition de l’année dernière. Ses tableaux aux formats variés s’imbriquent, se répondent ou s’opposent, dans un style qui n’a pas de limites. Dans ses œuvres les couleurs explosent et quand elles n’explosent pas, elles s’enflamment. Pour cette nouvelle collection, l’artiste propose une prédominance de blanc sur des fonds de couleurs très vives… tout simplement du Tatiana Fujimaki.
Juliano Randrianja
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