Plus de 30.000 travailleurs temporaires vont probablement perdre leur emploi d’ici fin mars au Japon, premières victimes des suppressions de postes décidées par les entreprises pour faire face à la crise économique mondiale, selon une étude officielle publiée vendredi.
Entre octobre et mars, les entreprises japonaises vont se séparer d’un total de 30.067 employés sous contrat intérimaire ou à durée déterminée, selon les calculs du ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales.
Ces travailleurs temporaires, moins bien protégés par la loi que les employés sous contrat à durée indéterminée, sont généralement les premiers à faire les frais des périodes de ralentissement de l’activité au Japon.
Les régions les plus affectées par les suppressions d’emplois temporaires sont les grands berceaux industriels japonais des préfectures d’Aichi, Gifu, Tochigi, Nagano et Hiroshima, précise l’étude.
Le géant automobile Toyota a notamment annoncé la semaine dernière qu’il n’allait pas renouveler les contrats de 3.000 employés temporaires. Ses homologues Nissan, Mazda, Isuzu et Fuji Heavy Industries ont également indiqué ces dernières semaines des centaines de suppressions de postes au Japon.
Selon une autre étude gouvernementale publiée cette année, les travailleurs temporaires représentaient en 2007 la proportion record de 36% de la force de travail totale au Japon. L’emploi dans la deuxième économie mondiale s’est fortement précarisé depuis la crise économique des années 1990.
Le taux de chômage au Japon a connu en octobre une chute surprise de trois dixièmes de point de pourcentage en octobre, à 3,7% contre 4,0% en septembre, selon des statistiques publiées vendredi par le gouvernement. Mais ces chiffres ne prennent pas en compte les travailleurs temporaires.
[AFP->