Dans la revue de presse de ce lundi 6 mai, nous aborderons : l’amnistie envisagée par le gouvernement lors de l’intronisation de Naruhito, puis la lutte contre le blanchiment d’argent menée par les banques et enfin la baisse de natalité constatée pendant l’ère Heisei.
Des amnisties envisagées pour l’intronisation de l’empereur
Le 22 octobre prochain, nous assisterons à la cérémonie du « Sokuirei Seiden no gi », l’intronisation officielle de Naruhito, le nouvel empereur. Cet évènement pourra également être l’occasion d’amnistier certains prisonniers.
En effet, il est d’usage que, lors des grands évènements liés à la famille impériale, un certain nombre de prisonniers puissent être amnistiés. Par exemple, lors de la mort d’Hirohito en 1989, plus de 10 millions de personnes ont été concernées. C’est le gouvernement qui décide de quelle forme de grâce pourront bénéficier les prisonniers : la disculpation, la réduction de peine ou le rétablissement des droits suspendus par une condamnation. Tandis qu’une amnistie prochaine est envisagée, les avis sont assez divisés sur la question. Certains pensent que ces amnisties seront le moyen pour les délinquants de se réinsérer, alors que d’autres craignent la résurgence de crimes ou une menace sur la séparation des pouvoirs.
Les banques veulent lutter contre le blanchissement d’argent
Alors que l’industrie bancaire japonaise sera prochainement inspectée, les banques s’affairent autour de la lutte contre le blanchiment d’argent. En effet, c’est à l’automne que le Groupe d’Action Financière (GAFI), une organisation intergouvernementale visant à l’inspection réciproque du système bancaire de ses pays membres, interviendra au Japon. L’examen précédent date de 2008, et le GAFI avait conclu que les mesures prises par le gouvernement japonais et les institutions financières étaient insuffisantes pour lutter efficacement contre le blanchissement d’argent. Ce rapport tenait lieu de premier avertissement. Si le Japon obtient une nouvelle fois une mauvaise évaluation cette année, les transactions japonaises vers l’étranger pourront être soumises à des restrictions. C’est pourquoi les banques ont décidé d’agir, notamment en prévoyant de mettre fin sous peu à certaines domiciliations de comptes suspects.
Bilan de l’ère Heisei : une natalité en baisse
Ce samedi, peu avant la célèbre Fête des enfants, le ministère de l’Intérieur a annoncé que le nombre d’enfants avait diminué d’un tiers au cours des 30 ans de l’ère Heisei (1989 – 2019). Au 1 avril 2019, on estimait le nombre d’enfants de moins de 15 ans à 15,33 millions, soit 12,1 % de la population du pays. Le pourcentage est en baisse constante depuis le début de l’ère, qui comptait alors 18,8 % d’enfants, seule la ville de Tôkyô faisant exception. C’est dans la région d’Hokkaidô que les enfants sont les moins présents, représentant 10,9 % de la population. Malgré le changement d’ère, le Japon ne s’attend pas à un rebond de natalité, étant donné que celui-ci correspond à un problème structurel de la société : le manque de soutien aux femmes ayant un emploi.