Le Parlement japonais a approuvé un train de mesures destinées notamment aux ménages et aux petites entreprises, affectés par la crise économique. Le plan global de soutien à l’économie, annoncé en août, devrait atteindre 86,5 milliards d’euros.
Le Parlement japonais a approuvé jeudi une rallonge budgétaire de 14 milliards d’euros pour stimuler la deuxième économie de la planète, alors que la Bourse de Tokyo a encore plongé de 11,41% dans les méandres de la crise financière et par crainte d’une récession mondiale.
Cette rallonge de 1.810 milliards de yens (14 milliards d’euros) est destinée notamment à financer des mesures d’urgence en faveur des ménages et des petites entreprises affectés par la crise économique. Elle fait partie d’un plan de relance plus global de 11.700 milliards de yens (86,5 milliards d’euros) annoncé en août, et dont l’essentiel consiste en des facilités de crédit.
L’économie japonaise s’est contractée au deuxième trimestre et la plupart des analystes estiment qu’elle est actuellement en récession. Le Premier ministre conservateur Taro Aso a déjà annoncé qu’une deuxième rallonge budgétaire serait proposée au Parlement pour tenter de relancer la croissance, mais sans en préciser le contenu ni la date précise. Rompant avec la stratégie suivie depuis un an, le Parti démocrate du Japon (PDJ, centre), fer de lance de l’opposition, a voté le texte proposé par le gouvernement.
Le PDJ, majoritaire au Sénat et qui demande à cor et à cri l’organisation d’élections législatives anticipées, a préféré ne pas mettre la pression sur M. Aso et s’est abstenu de prolonger les débats. Le chef du gouvernement a jusqu’ici refusé de convoquer ces élections en affirmant que la priorité devait être donnée à l’adoption de la rallonge budgétaire, sur fond de crise économique et financière, et au renouvellement de la mission de soutien logistique à la lutte anti-terroriste en Afghanistan. Partisan d’une relance économique par la dépense budgétaire, M. Aso a été élu Premier ministre fin septembre par la Chambre des députés où son mouvement, le Parti libéral démocrate (PLD, droite), est majoritaire. En nommant cette personnalité populaire, le PLD espérait pouvoir organiser et remporter des élections anticipées, afin de conserver le pouvoir qu’il exerce depuis plus de 50 ans presque sans interruption. Mais des sondages mitigés pour le nouveau gouvernement ont jusqu’à présent dissuadé M. Aso de dissoudre la Chambre des députés, qui choisit le Premier ministre au Japon.
L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a subi jeudi la deuxième pire chute de son histoire, dévissant de 11,41% en clôture sur un marché paniqué par le plongeon de Wall Street la veille au soir et les perspectives de récession mondiale. Les investisseurs ont continué de fuir les actions des entreprises japonaises les plus dépendantes des exportations, alors que le yen monte et flirte avec la barre symbolique des 100 yens pour un dollar. (source AFP)
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