Dans la revue de presse du lundi 29 janvier, nous aborderons : les propos sexistes tenus par le vice-président du Parti Libéral-Démocrate, la suspension du financement à l’Agence des Nations Unies par le Japon, ainsi que l’élection de Miss Japon.
Sexisme ambiant
C’est lors d’un discours à Fukuoka que le vice-président du Parti Libéral-Démocrate, Tarô Asô, a félicité la ministre des Affaires étrangères Yôko Kamikawa, mais l’a appelé par inadvertance « Kamimura » à deux reprises et a déclaré qu’il ne pensait pas qu’elle puisse être qualifiée de « jolie ». Lors de sa prise de parole, Tarô Asô, âgé de 83 ans, a qualifié Yôko Kamikawa, qui célébrera ses 71 ans le 1er mars, de « vieille dame », tout en louant ses compétences linguistiques en anglais et son savoir-faire diplomatique. Asô a exprimé son admiration pour le fait que, peu après avoir assumé le poste de ministre des Affaires étrangères en septembre dernier, Kamikawa ait eu des entretiens en tête-à-tête avec plusieurs de ses homologues lors de l’Assemblée générale des Nations Unies. Il a d’ailleurs déclaré « Aucun ministre japonais des Affaires étrangères n’a fait une chose pareille auparavant. Elle est une nouvelle star et pourrait inspirer de nouvelles stars à émerger en politique ». Un discours en demi-teinte qui peut porter à confusion …
Réfugiés palestiniens
Le Japon a annoncé qu’il se joignait à d’autres nations en suspendant son financement à l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, en réaction aux allégations israéliennes selon lesquelles certains membres du personnel de l‘UNRWA auraient été impliqués dans l’attaque du Hamas le 7 octobre. Suite à ces accusations, l’agence a pris des mesures en licenciant plusieurs employés et a assuré qu’une enquête approfondie serait menée. Des donateurs majeurs tels que les États-Unis et l’Allemagne ont également arrêté leur financement à l’UNRWA, une organisation cruciale pour les efforts humanitaires à Gaza. Le Japon a exprimé dimanche soir son « extrême préoccupation » face à l’implication présumée de membres du personnel de l’UNRWA dans l’attaque terroriste contre Israël le 7 octobre dernier.
Carolina Shiino
Carolina Shiino, née en Ukraine, a été couronnée Miss Japon cette semaine, suscitant des interrogations sur l’identité japonaise en raison de son apparence caucasienne. Bien qu’elle vive au Japon depuis l’âge de 5 ans, ayant obtenu la citoyenneté en 2022, des débats ont émergé quant à sa représentation du pays. Beaucoup de personnes pointent du doigt le fait qu’elle n’ait « pas une goutte de sang japonais », tandis que d’autres considèrent que détenir la citoyenneté japonaise suffit pour prétendre au titre de Miss Japon. C’est une problématique épineuse qui suscite des remous dans un pays où l’homogénéité culturelle et le conformisme sont valorisés.