La production des constructeurs d’automobiles japonais s’est globalement reprise en juin, après avoir chuté lors des trois mois précédents à cause d’une pénurie de pièces détachées consécutive au séisme du 11 mars, selon des informations communiquées par les entreprises.
En juin, le premier d’entre eux, Toyota, a monté 7,9% de véhicules en moins dans le monde par rapport à juin 2010, à 680’968 unités (marques Daihatsu et Hino comprises), alors que cette baisse atteignait encore 48,1% en mai sur un an.
Son concurrent Nissan a au contraire élevé sa production de 18,5% sur un an, à 419’831 unités.
Des trois principales firmes nippones du secteur, seule la production de Honda est restée très perturbée, avec 44,5% de véhicules assemblés en moins, à 168’373 unités.
Le groupe a expliqué avoir rencontré des difficultés à rétablir son approvisionnement en pièces détachées, notamment en composants électroniques et caoutchouc.
« Notre fourniture en pièces détachées est revenue à la normale fin juin, aussi espérons-nous retrouver notre niveau de production d’avant le séisme en juillet ou août », a expliqué un porte-parole de la société.
La production de Honda, comme celle des autres constructeurs japonais, a été ralentie voire arrêtée pendant plusieurs semaines après le tremblement de terre de magnitude 9 et le tsunami géant qui ont dévasté la région du Tohoku (nord-est du Japon) le 11 mars.
Installées dans cette zone, de nombreuses usines de fournisseurs de l’industrie automobile ont subi des dommages, rompant l’approvisionnement en pièces détachées pour les constructeurs qui fonctionnent d’habitude en flux tendus.
La production a toutefois repris plus vite que prévu, grâce à la mobilisation de l’ensemble du secteur qui a envoyé du personnel aider à la remise en route des usines des fournisseurs les plus stratégiques.
Toyota estime que sa production devrait approcher 100% dès juillet et reviendrait complètement à la normale en novembre ou décembre.
Les constructeurs nippons pourraient toutefois souffrir cet été du manque d’électricité au Japon, en raison de l’arrêt de plus des deux-tiers des réacteurs nucléaires, à cause de séismes ou par précaution depuis l’accident de Fukushima.
Les autorités ont contraint les entreprises ou leur ont conseillé, selon les régions, de réduire leur consommation de courant pendant l’été afin d’éviter toute coupure. Cela pourrait avoir un effet néfaste sur la production, notamment pour Toyota qui assemble près de la moitié de ses véhicules au Japon.