Dans la revue de presse du mardi 5 juin, nous allons aborder : les sanctions du ministère des Finances à l’encontre de responsables dans l’affaire Moritomo, le dilemme diplomatique de la position à adopter face à la Corée du Nord, l’annulation d’un meeting anti-coréen à Kawasaki par des manifestants et la réouverture au public du palais de Nagoya, classé trésor national. Et en Bonus : la mission de la région Occitanie au Japon !
Sanctions au ministère des Finances
Mesures disciplinaires au ministère des Finances ce lundi. Tarô Asô a annoncé les sanctions qui seront prises à l’encontre de vingt officiels du ministère à la suite de l’enquête liée au scandale Moritomo. L’obscure vente d’un terrain d’État à un organisme privé pour un prix dérisoire agite le gouvernement depuis plusieurs mois. Si l’enquête met principalement en cause Nobuhisa Sagawa, alors directeur général du Bureau des finances au ministère, Shinzô Abe risque de faire face à de lourdes critiques de la part de l’opposition.
Dilemme diplomatique sur la politique de « pression«
Dilemme diplomatique pour le Japon. Avec une rencontre entre Donald Turmp et Kim Jong-un prévue ce 12 juin, l’allié américain se tourne résolument vers le dialogue avec Pyongyang. Trump a déclaré ce vendredi qu’il fallait arrêter d’utiliser les termes de « pression maximum« , son pays et la Corée étant dorénavant sur la voie d’une entente. Tôkyô, qui avait fait de cette politique son cheval de bataille, doit à présent décider de continuer ou non sa politique de « pression » à l’égard de la Corée du Nord, et de s’ouvrir à son tour à la discussion.
Un évènement anti-coréen annulé
Des centaines de manifestants ont contraint l’annulation d’un évènement anti-coréen ce dimanche. Les participants, au nombre desquels un avocat influent, ont été empêchés de rejoindre le lieu de rendez-vous, forçant son organisateur à y renoncer. La ville de Kawasaki, à l’ouest de Tôkyô, où devait se tenir le meeting, compte une importante communauté d’origine coréenne, souvent prise pour cible par la propagande nationaliste. De tels agissements sont proscrits par la loi contre les discours haineux entrée en vigueur en 2016.
Le palais Honmaru renaît de ses cendres
La restauration du palais Honmaru du château de Nagoya est terminée. Après 10 ans de travaux, la ville de Nagoya ouvrira le monument au public ce vendredi. Construit en 1615, le palais d’origine était la résidence de Tokugawa Yoshinao, premier seigneur du domaine Owari. Il avait été classé trésor national avant d’être détruit par un incendie durant la seconde guerre mondiale. Reconstruit selon les méthodes et avec les matériaux traditionnels, il était partiellement ouvert au public pendant les travaux depuis 2013.