Le ministre japonais de l’Agriculture, Seiichi Ota, a annoncé vendredi sa démission en raison d’un scandale lié à la distribution, par une firme japonaise, de riz contaminé aux pesticides.

« J’ai décidé de démissionner du poste de ministre de l’Agriculture, en tenant compte de l’impact social important que le riz contaminé a eu », a déclaré M. Ota lors d’une conférence de presse, expliquant qu’il se sentait coupable de n’avoir pas pris les mesures nécessaires dans cette affaire.

Cette démission intervient à quelques jours de la nomination d’un nouveau gouvernement au Japon, après la désignation d’un nouveau Premier ministre par le parti au pouvoir le 22 septembre.

Le scandale a éclaté début septembre. Une entreprise basée à Osaka (ouest), Mikasa Foods, a reconnu avoir vendu du riz contaminé aux pesticides ou détérioré par des champignons pendant son stockage à plusieurs fabricants de produits alimentaires. Le riz, importé de Chine, du Vietnam et d’autres pays, avait également été distribué dans des écoles et des hôpitaux.

Aucun cas d’intoxication n’a cependant été signalé.

Le gouvernement nippon avait importé ce riz en vertu des obligations d’ouverture de son marché imposées par l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Les autorités, qui le savaient impropre à la consommation, l’avaient revendu à des sociétés privées à la condition expresse qu’il ne soit employé que pour des usages non alimentaires, comme la fabrication de colles.

Le ministre démissionnaire avait été cloué au pilori par les médias pour avoir tenté de minimiser l’affaire, affirmant que le riz vicié n’avait « pas d’impact sur la santé » et que les consommateurs japonais étaient trop sourcilleux quant à la sécurité alimentaire.

AFP

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