Dans la revue de presse du mercredi 24 mai, nous aborderons : le plan d’extension de la défense jusque dans l’espace, le procès contre le redémarrage d’un réacteur nucléaire, ainsi que le décès de la dernière femme de réconfort taïwanaise.
Conquête de l’espace
Face à l’utilisation grandissante de l’espace extra-atmosphérique par les armées chinoises et russes, le Japon va à son tour mener sa conquête spatiale. C’est en collaboration avec les États-Unis que le Japon souhaite accroître sa capacité militaire afin de détruire des cibles sur des territoires ennemies, dont des bases d’envoi de missiles. D’ici cet été, le gouvernement japonais mettra en place un document qui compilera toutes les mesures de défense nationale pour les dix prochaines années. Le plan d’extension dans l’espace est une des actions qui rentrent dans la stratégie de sécurité nationale du Japon. Cette extension se base sur l’envoi de plusieurs petits satellites pour capturer des images qui seront traduites et améliorées par des intelligences artificielles, dans le but mieux détecter les armes hypersoniques chinoises et nord-coréennes. En plus de cela, le Japon a promis d’obtenir une capacité de contre-attaque qui bouscule grandement la Constitution pacifique du pays et souhaite doubler le budget alloué à la défense sur cinq ans.
Plan d’évacuation
Ce mercredi, un tribunal japonais a rejeté le procès d’habitants du département de Miyagi à l’encontre du redémarrage de la centrale nucléaire d’Onogawa, exploitée par TEPCO. Cette centrale est la première dans la région à suivre le plan de relance de production d’énergie nucléaire depuis l’incident de Fukushima en 2011. Le procès a été motivé par 17 habitants de la ville d’Ishinomaki car selon eux les plans d’évacuation mis en place sont insuffisants. D’après eux, si un ordre d’évacuation venait à s’enclencher, c’est un rayon de 30 km depuis la centrale qui ne pourra pas évacuer dans le temps imparti. Le tribunal a répondu qu’ils ne pouvaient pas prendre en compte un tel argument car il s’appuie sur le postula qu’un danger spécifique existe et qu’il provoquerait des fuites de matières radioactives. De plus, TEPCO a demandé le refus de ce procès car les plans d’évacuations ont été approuvé par le Conseil de prévention des catastrophes nucléaires du pays.
Femme de réconfort
Le 10 mai, c’est à l’âge de 92 ans que la dernière femme de réconfort taïwanaise est décédée. Les « femmes de réconfort » sont des victimes d’esclavage sexuelle dans la période de la Seconde Guerre mondiale et principalement dans les territoires où le Japon a exercé sa gouvernance. Les traumatismes de ces femmes, qui demandent une reconnaissance de leurs souffrances ainsi que des excuses du Japon, sont principalement médiatisés en Corée du Sud, mais ce problème s’étend à d’autres territoires d’Asie comme Taïwan. Ce mardi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères taïwanais, Jeff Liu, s’est exprimé sur le sujet : « Les femmes de réconfort sont une blessure de l’histoire de l’humanité et le gouvernement [taïwanais] attache une grande importance à la dignité et au bien-être de ses citoyens ». Malgré les nombreuses plaintes à l’encontre de son passé colonial, le gouvernement japonais n’a toujours pas présenté d’excuses officielles.