Dans la revue de presse de ce lundi 17 août, nous aborderons : la visite à l’hôpital de Shinzô Abe suite aux rumeurs sur son état de santé, les commémorations du 75e anniversaire de la capitulation du Japon , et enfin l’interdiction de pêche au saumon problématique pour le peuple aïnou.
Shinzô Abe passe des examens à l’hôpital
Alors que des rumeurs circulaient récemment sur l’état de santé du premier ministre Shinzô Abe, âgé de 65 ans, et paraissant fortement fatigué, notamment depuis le discours du 9 août à Nagasaki où il semblait distrait, celui-ci s’est rendu ce matin à l’hôpital universitaire de Keiô dans le quartier de Shinjuku à Tôkyô, afin d’effectuer des examens. Il serait entré vers 10 heures et serait sorti vers 18 heures. Le secrétaire général du cabinet, Suga Yoshihide, a déclaré face aux spéculations qu’ « il n’a aucun problème de santé ». Ces analyses seraient des examens complémentaires en vue de passer de bonnes vacances « sans encombres ». Le premier ministre a pour habitude de passer ses vacances à Shimonoseki dans le département de Yamanashi, ou dans sa villa à Narusawa dans le département de Yamanashi. Mais, pour cause de COVID-19, ses voyages ont été annulés.
Il y a 75 ans, le Japon capitulait
Samedi dernier, alors que l’empereur Naruhito et le premier ministre Shinzô Abe exprimaient les remords du Japon à travers leurs discours, de hauts responsables politiques japonais, et ce pour la première fois depuis 4 ans, se sont rendus au sanctuaire Yasukuni pour rendre hommage aux Japonais « morts pour l’empereur ». Parmi ces personnalités, certaines ont été reconnues coupables de crime de guerre. Le ministre de l’Éducation Kôichi Hagiuda, présent sur place, s’est expliqué en déclarant à la presse : « J’ai rendu hommage … aux âmes de ceux qui se sont noblement sacrifiés pendant la guerre ». L’empereur Naruhito a déclaré, quant à lui, « en réfléchissant à notre passé et en gardant à l’esprit le sentiment de profonds remords, j’espère sincèrement que les ravages de la guerre ne se reproduiront plus jamais ».
Interdiction de pêche pour le peuple aïnou
Un groupe d’Aïnous, peuple ethnique originaire du nord du Japon, a déposé plainte ce lundi auprès du tribunal de Sapporo, département de Hokkaidô, contre un décret interdisant la pêche commerciale de saumons de rivière. Cette pêche est l’une des pratiques ancestrales de ce peuple. Bien que la loi reconnaisse les Aïnous comme étant un peuple autochtone, le gouvernement ne leur reconnaît ni autodétermination ni le statut de « tribu aïnou ». Les plaignants sont membres d’un organisme de préservation de la culture aïnou basé dans la ville d’Urahoro. Parmi les personnes du groupe, certaines auraient des descendants remontant à l’ère d’Edo, au 17e siècle.