Dans la revue de presse du mardi 28 mai, nous aborderons : le sommet trilatéral entre le Japon, la Chine et la Corée du Sud à Séoul, l’échec du lancement de satellite par la Corée du Nord, et l’appel de Tôkyô à un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
Japon, Chine et Corée du Sud
Lundi, les dirigeants du Japon, de la Chine et de la Corée du Sud se sont réunis à Séoul pour leur premier sommet trilatéral depuis 2019, cherchant à apaiser les tensions croissantes en Asie du Nord-Est. Le Premier ministre japonais Fumio Kishida, le Premier ministre chinois Li Qiang et le président sud-coréen Yoon Suk-yeol ont convenu de coopérer dans divers domaines, notamment l’économie, le commerce, le développement durable et la gestion des catastrophes, tout en s’engageant à reprendre les négociations sur un accord de libre-échange. Bien que le sommet n’ait pas abouti à des percées majeures sur les questions contentieuses, il a été salué comme un pas important vers l’amélioration des relations trilatérales, en particulier face à la concurrence stratégique croissante entre la Chine et les États-Unis. En réponse à l’annonce de la Corée du Nord de lancer un satellite espion militaire, les dirigeants ont souligné l’importance de la stabilité dans la péninsule coréenne, tout en appelant à la retenue et à la coopération internationale.
Echec du lancement d’un satellite
L’échec spectaculaire du lancement de satellite par la Corée du Nord est perçu comme un revers temporaire dans les ambitions spatiales du pays, avec d’autres tentatives attendues prochainement. Pyongyang a confirmé l’incident, attribuant l’échec à un moteur nouvellement développé. Le lancement, filmé par l’armée sud-coréenne et NHK, a montré la fusée prenant feu peu après le décollage. Le Japon a activé son système d’alerte J-Alert, appelant les résidents d’Okinawa à se mettre à l’abri, avant de lever l’alerte une fois l’explosion confirmée. Les dirigeants japonais, sud-coréens et chinois, réunis à Séoul, ont condamné le lancement, le qualifiant de violation des résolutions de l’ONU. Malgré les sanctions internationales, des experts russes auraient aidé la Corée du Nord. Cette situation met en lumière les transferts technologiques illégaux et accentue les tensions régionales.
Appel au Cessez-le-feu
Lors d’un appel téléphonique lundi, la ministre japonaise des Affaires étrangères, Yôko Kamikawa, a exprimé à son homologue israélien, Israel Katz, l’opposition de Tôkyô à une « opération militaire à grande échelle » d’Israël dans le district de Rafah, dans la bande de Gaza. Kamikawa a également fait part de ses « profondes inquiétudes » concernant la crise humanitaire en cours dans l’enclave palestinienne, marquée par la guerre entre Israël et le Hamas débutée le 7 octobre. La pression internationale sur Israël s’accentue, la Cour internationale de justice ayant ordonné vendredi à Israël de « cesser immédiatement son offensive militaire » à Rafah. Kamikawa a rappelé à Katz que les ordres de la CIJ sont juridiquement contraignants et doivent être « fidèlement mis en œuvre », réitérant l’appel de Tôkyô à un « cessez-le-feu immédiat » pour permettre la libération des otages et assurer une aide humanitaire durable. Les ministres ont convenu de maintenir une communication étroite entre leurs gouvernements.