Dans la revue de presse du lundi 29 avril, nous aborderons : les récents développements concernant l’idée d’une impératrice régnante au Japon, les progrès du pays vers l’objectif de porter les dépenses de défense à 2% du PIB, et le mécontentement public exprimé à travers les résultats des élections partielles récentes.
Impératrice régnante
Un sondage récent de Kyôdô News révèle que 90% des répondants soutiennent l’idée d’une impératrice régnante au Japon, alors que la famille impériale lutte contre le manque d’héritiers masculins. La plupart des personnes interrogées expriment un sentiment de crise concernant la stabilité de la succession impériale, étant donné que l’actuelle loi sur la maison impériale limite la succession aux hommes de la lignée paternelle. Bien que la discussion sur la succession impériale ait été reportée, une grande partie du public estime qu’elle devrait être entamée rapidement. Les principales raisons du soutien à une impératrice régnante incluent l’importance moindre des différences de genre et la nécessité d’assurer la stabilité de la succession. Cependant, malgré le soutien généralisé, les progrès vers une impératrice régnante restent lents en raison de la centration masculine dans la gouvernance et de l’intérêt décroissant pour la famille impériale. Les réactions négatives en ligne et les faibles niveaux d’intérêt pour la famille impériale compliquent encore davantage le débat.
Budget sur la défense
Le Japon progresse vers son objectif de porter les dépenses de défense à 2% du produit intérieur brut (PIB), avec un budget de défense pour l’exercice 2024 atteignant 1,6% du PIB, selon le ministre de la Défense Minoru Kihara. Le pays vise à accomplir cet objectif sur cinq ans d’ici 2027, mais des défis subsistent, notamment des préoccupations concernant l’effet de l’inflation et la dépréciation du yen. Les dépenses de défense sont comparées à celles d’autres pays, notamment des membres de l’OTAN, mais des difficultés de comparaison persistent en raison de divers facteurs, y compris la définition variable des budgets de défense à l’échelle internationale
Mécontentement public
Le Parti démocrate constitutionnel du Japon (PDC), principal parti d’opposition, remporte trois victoires décisives lors des élections partielles de dimanche soir, marquant une défaite pour le Premier ministre Fumio Kishida et soulignant le mécontentement public face à un scandale de fonds politiques au sein du Parti libéral-démocrate (PLD). Les résultats pourraient influencer le futur politique de Kishida et renforcer la résistance interne au sein du PLD, alors que des élections générales anticipées pourraient être envisagées. Les élections ont été marquées par des campagnes intenses et une forte participation, aboutissant à des victoires surprises du PDC dans des circonscriptions autrefois considérées comme des bastions du PLD. Le mécontentement populaire concernant la gestion du scandale par Kishida a mis en évidence les divisions internes au sein du parti au pouvoir et suggère une possible remise en question de sa direction future.