Le Japon a annoncé, jeudi 11 mars, qu’il s’opposerait à l’interdiction du commerce du thon rouge de l’Atlantique au niveau mondial, une proposition soutenue la veille par l’Union européenne et les Etats-Unis. « L’objectif de la Convention de Washington [ou Cites : l’organisation affiliée à l’ONU chargée de la protection des espèces en danger, Ndlr] est de protéger les espèces en danger et d’empêcher leur extinction, mais je ne pense pas que le thon rouge entre dans cette catégorie », a déclaré le gouvernement japonais.
L’Union européenne a décidé mercredi de soutenir, dans la foulée des Etats-Unis, une interdiction du commerce international du thon rouge qui reviendrait à arrêter la pêche industrielle de ce poisson très prisé pour les sushis. A Bruxelles, les ambassadeurs des 27 pays européens se sont mis d’accord sur cette position commune pour la prochaine réunion de la Cites qui s’ouvre samedi à Doha.
La Cites ne s’occupe pas directement de la gestion des populations mais régule les échanges commerciaux, voire les interdit quand la surexploitation, ajoutée à la dégradation des habitats, risque de conduire à la disparition d’une espèce. A ce jour, 34 000 espèces ont été placées sous sa protection. Adoptée en 1973, la Cites compte 175 Etats parties qui se réunissent tous les trois ans environ. Chaque décision doit être adoptée par une majorité des deux tiers des présents. La Cites reconnaît que le commerce des plantes ou des animaux peut être nécessaire aux populations locales et même à leur conservation dans la nature, à condition de s’effectuer de manière durable.
[Source : lemonde.fr->http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/03/11/tokyo-s-oppose-a-l-interdiction-du-commerce-du-thon-rouge_1317441_3216.html]