Un an après le renforcement de la loi sur la vente d’animés et de mangas à caractère violent et/ou pornographique voulue par le gouvernement régional de Tôkyô, aucune publication ne s’est vue censurée.
La loi 156 avait beaucoup fait parler d’elle il y a un an quand, pour s’opposer à cette loi, 10 éditeurs majeurs avaient menacé de ne pas participer à la Tôkyô International Anime Fair (le plus grand salon du monde sur les animés). Ceux-ci y voyaient une atteinte à la liberté d’expression et à la créativité. Cette loi appelle l’industrie de l’animé et du manga à s’auto-réguler sur la production d’œuvres dérangeantes afin que des mineurs ne puissent plus se les procurer.
Alors que certains experts pensent que ce renforcement n’était pas nécessaire, le gouverneur de Tôkyô, Shintaro Ishihara, estime que « les auteurs et les éditeurs ont commencé à faire preuve de bon sens » dans la diffusion de ces publications. Cette loi a donc permis, selon lui, d’empêcher la publication d’œuvres faisant l’éloge d’activités sexuelles inappropriées, comme l’inceste ou la pédophilie.
Ryokichi Yama, président du comité de rédaction d’éthique à l’Association japonaise des éditeurs de magazines, qui compte plus de 90 éditeurs nationaux parmi ses membres, a déclaré que le gouvernement de Tôkyô avait, par prudence, partiellement appliqué cette règle aux publications
Le gouvernement appelle donc les éditeurs à la retenue et les revendeurs à rendre inaccessible aux mineurs les articles les plus extrêmes.