Masanori Kawasaki, 68 ans, a été exécuté par pendaison le jeudi 26 juin au centre de rétention d’Ôsaka a annoncé le ministre de la Justice, Sadakazu Tanigaki.
L’homme avait été arrêté en 2007 et condamné à mort en 2012 après le triple meurtre de sa belle-sœur et de ses deux petites filles au motif d’un prêt d’argent. Il avait ensuite enterré les corps près de la ville Sakaide, préfecture de Kagawa.
Il s’agit de la première exécution de l’année, les précédentes ayant eu lieu en septembre et décembre 2013. Depuis le retour au pouvoir du Parti Libéral Démocrate (PLD) en décembre 2012, la Justice a mis à mort 9 condamnés.
Le rythme des exécutions a été un peu ralenti en raison de l’annonce en mars dernier de l’innocence de Iwao Hakamada. L’ancien boxeur de 78 ans a été libéré après avoir passé près de 50 ans dans le couloir de la mort.
Un autre condamné devant être exécuté le 26 juin est, quant à lui, mort d’un arrêt respiratoire quelques heures avant la pendaison.
Il reste donc 128 personnes dans les couloirs de la mort japonais.
A quand l’abolition de la peine de mort, au Japon?
Avec 80% d’opinions favorables dans la population c’est pas près d’arriver!
De plus le sadisme du système japonais est d’une cruauté sans pareille puisque le condanné ne sait jamais si le soir quand il s’endort on ne va pas le réveiller pour l’exécuter, et cela souvent pendant des dizaines d’années.
Les japonais savent cela mais continuent d’approuver le système. Les Japonais ne seraient-ils pas sadique en fait?
Pourquoi faudrait-il l’abolir ?
Il n’y a pas de « faudrait-il » les Japonais font ce qu’ils veulent tout comme je suis libre de penser que les Japonais font preuve d’un sadisme archaïque en continuant d’appliquer la peine de mort et de croire que c’est dissuasif. La peine de mort n’est qu’une espèce de rite barbare du crime collectif ou personne ne se sent responsable d’avoir mis à mort froidement quelqu’un tout en savourant le délice pervers de la vengeance par procuration.
Bonjour deepslv
Sans vouloir m’embarquer dans un forum interminable (en un seul mot) pour ou contre la peine de mort, j’ai une solution un peu hypocrite et qui correspond bien à mon caractère. Ne pas abolir la peine de mort mais ne jamais l’appliquer. Ainsi on notifie aux futurs assassins que leur crime mérite bien la loi du talion mais que l’Etat, dans sa grande sagesse,répugne à recourir à de tels procédés.
Notons au passage que Rousseau, dans son Contrat Social, était favorable à la peine de mort car le contrevenant, par ses actions, a fait la guerre à la société.
Qu’un Etat puisse se permettre de mettre à mort une personne qui a enfreint les règle que l’Etat lui-même a rédigé pour se protéger ( lui l’Etat, pas protéger les citoyens) est une perversion justement du Contrat Social. Le Contrat Social est la porte ouverte à toutes les démocratie totalitaires.
L’Etat est l’expression de la volonté générale. Mais c’est un autre débat. Je redoute un forum où s’opposeraient des opinions trop tranchées. Du genre « moi, l’assassin, je le laisse à la famille ». On ne peut nier que la peine capitale eut une fonction cathartique. On évacuait ainsi les tentatives de vendetta sur la famille de l’assassin, ses compatriotes, ses coreligionnaires…. Dans un monde parfait, on pourrait imaginer que l’Administration Pénitenciaire laisse au condamné toute latitude et surtout tous les moyens pour que ce dernier rende justice aux victimes en se supprimant. Les Lacédémoniens refusaient le feu à tout Spartiate ayant contrevenu. Isolé de tous, le Laconien ne tardait pas à en tirer les conséquences.
– Pour faire sortir le Japon de la barbarie
– Parce que cela n’a pas d’effet dissuasif
– Parce que l’on peut tuer des innocents
– etc
http://www.amnesty.ch/fr/themes/peine-de-mort/arguments-contre-la-peine-de-mort
Merci pour votre commentaire, d’une très haute tenue. J’aurais voulu que la sentimentalité ne vienne pas s’insinuer dans le débat. Vous dîtes qu’on peut tuer des innocents. Ces sentiments vous élèvent et je vous en suis reconnaissant. Ici on parle des coupables. Les défaillances d’une enquête ou d’une instruction ne relèguent pas le débat dans les limbes d’une aporie sophistique. Pas d’effet dissuasif ? Tout-à-fait d’accord avec vous. On peut tuer des innocents ? Voir les couloirs de la mort aux States. Japon barbare ? Comme vous y allez ! A acte exceptionnel, réponse adéquate. Sinon comment faire la mesure des choses ? Les 50% pro peine de mort sont-ils tous des monstres assoiffés de sang ? Paieraient-ils pour assister à une pendaison ? Dans le pays le plus sûr du monde (après Monaco) c’est parce qu’on pense qu’une vie n’a pas de prix qu’il y a un prix à payer pour celui qui vous l’enlève. Vos scrupules vous honorent mais ne me convainquent pas.
Bien à vous
L’Etat est l’expression de la volonté générale. Mais c’est un autre débat. Je redoute un forum où s’opposeraient des opinions trop tranchées. Du genre « moi, l’assassin, je le laisse à la famille ». On ne peut nier que la peine capitale eut une fonction cathartique. On évacuait ainsi les tentatives de vendetta sur la famille de l’assassin, ses compatriotes, ses coreligionnaires…. Dans un monde parfait, on pourrait imaginer que l’Administration Pénitenciaire laisse au condamné toute latitude et surtout tous les moyens pour que ce dernier rende justice aux victimes en se supprimant. Les Lacédémoniens refusaient le feu à tout Spartiate ayant contrevenu. Isolé de tous, le Laconien ne tardait pas à en tirer les conséquences.
L’Etat est l’expression de la volonté générale? Quel Etat? Le Japon n’est pas une république, c’est une monarchie constitutionnelle. Le XXe siècle a montré que la démocratie qui est l’expression de la volonté générale conduit dans bien des cas au totalitarisme dont l’une des expressions actuelle est la technocratie administrative.
Le contrat social rousseauiste, le modèle français, limite justement les droits naturels qui sont la liberté individuelle et la propriété à la volonté générale, c’est à dire que la collectivité peut vous priver de ces droits naturels sous prétexte qu’ils contreviennent à l’intérêt général. Désolé de faire court mais la démocratie ne protège en aucun cas du totalitarisme et cela depuis toujours. Les Athéniens ont bien condamné Socrate à mort pour un motif futile.
Dans un monde parfait, il n’y aurait aucun crime. Le rôle de la justice n’est pas d’être juste mais de punir quand un citoyen à désobéi à la loi. Quand il s’agit d’un meurtre, aucune réparation n’est possible et la peine capitale ne répare en rien la victime ainsi personne n’est jamais ressuscité par la mise à mort de son assassin.
La peine de mort repose donc sur deux propos, la légitimité de l’Etat de tuer pour restaurer l’ordre social perturbé par le coupable et l’archaïque prix du sang de la loi du talion.
Il n’existe pour moi aucune solution satisfaisante pour le meurtre d’une personne ( volontaire ou involontaire ). Autrefois, l’ostracisme et l’exil pouvait être une solution qui est de nos jours impossible dans notre monde fini.
En fait cela revient à poser la question essentielle qui ne se limite pas à la peine capitale.
L’Etat parce qu’il est la représentation de la volonté du plus grand nombre a-t-il tous les droits?