Le groupe laitier japonais Morinaga a fermement démenti dimanche que de la mélamine toxique ait pu être détectée dans du lait en poudre produit par la firme et livré au Burkina Faso comme aide pour les enfants souffrant de dénutrition.

« Il est impossible que de la mélamine soit détectée dans les produits de notre firme », a déclaré Morinaga Milk Industries Co. dans un communiqué.

Le groupe réagissait à une déclaration faite samedi à Ougadougou par un responsable sanitaire burkinabe selon lequel de la mélamine avait été trouvée dans du lait en poudre fabriqué par Morinaga à un niveau huit fois supérieur au maximum légal.

Selon ce responsable, Daouda Traoré, directeur général du Laboratoire national de santé publique (LNSP), du lait en poudre contaminé à la mélamine a été détecté dans la ville burkinabe de Bobo Dioulasso.

« Ce lot de lait provient d’un don fait à un centre de bienfaisance pour enfants et il est originaire du Japon. Si les traductions (des inscriptions figurant sur les emballages) qui nous ont été données sont fiables, la marque s’appellerait Hagou Koumi et la société productrice Morinaga », a déclaré M. Traoré.

Dans son communiqué, le groupe Morinaga a indiqué qu’il avait effectivement expédié au Burkina Faso du lait en poudre, fabriqué au Japon et appelé Hagukumi, par l’intermédiaire d’une organisation humanitaire japonaise, le Japan Overseas Missionary Activity Sponsorship (JOMAS).

Mais il a nié que son produit puisse contenir de la mélamine et a déclaré qu’il n’était pas confirmé que le lait incriminé soit celui que le groupe a envoyé.

« Nous sommes en train de procéder à des vérifications auprès du JOMAS, mais il n’est pas vérifié pour le moment que le produit en question soit notre produit », déclare le groupe japonais.

Il affirme que Morinaga n’a détecté aucune trace de mélamine dans le lait Hagukumi.

Un porte-parole de Morinaga a souligné que le lait Hagukumi n’est pas fabriqué dans l’usine que le groupe possède en Chine.

Le scandale du lait contaminé à la mélamine a éclaté en Chine le 11 septembre quand une entreprise a reconnu des problèmes avec son lait en poudre pour nourrissons. La mélamine est un produit chimique utilisé dans la fabrication de matières plastiques.

Le lait contaminé a provoqué la mort d’au moins quatre bébés, et près de 53.000 personnes, en majorité des bébés de moins de deux ans, ont dû être soignées en Chine.

Plusieurs pays, dont le Burkina Faso, ont interdit l’importation du lait et de ses produits dérivés en provenance de Chine.

AFP

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