Un officier de la marine japonaise a été condamné à deux ans et demi de prison avec sursis, pour avoir transmis des informations sensibles sur le système de combat américain Aegis qui équipe certains destroyers de l’archipel.

Sumitaka Matsuuchi, capitaine de corvette de 35 ans, a évité la prison ferme, le tribunal ayant reconnu, à sa décharge, que le Japon n’avait pas à l’époque de système de prévention efficace contre ce type d’incident.

L’officier avait enregistré des données confidentielles sur le système ultra-perfectionné Aegis, sur un CD vers août 2002, et les avait expédiées à un instructeur de l’école navale.

Des copies du disque avaient ensuite circulé auprès d’une trentaine de marins, dont certains encore en formation.

« Il s’agissait de données militaires très sensibles et confidentielles. Si elles avaient été transmises à un pays tiers, la sécurité du Japon aurait été menacée », a déclaré le juge du tribunal de Yokohama (région de Tokyo) dans son verdict.

L’affaire avait éclaté fortuitement en janvier 2007, après l’interpellation d’une Chinoise, mariée à un sous-officier de la marine, dont le visa avait expiré. En inspectant le disque dur de l’ordinateur du couple, les policiers étaient tombés sur les informations confidentielles.

Les Etats-Unis sont les plus proches alliés du Japon. Quelque 40.000 soldats américains sont basés en permanence dans l’archipel et Washington fournit à Tokyo des équipements militaires. Le système de radar ultra-moderne Aegis permet de suivre l’avancée de missiles adverses pour faciliter leur interception.

AFP

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